Maladie de Lapeyronie : consultez, sans attendre

16 octobre 2018

C’est « un changement de logiciel », selon l’Association française d’urologie (AFU). A l’occasion des Journées d’Andrologie et de Médecine sexuelle (JAMS), les 7 et 8 septembre, à Paris, les médecins ont rappelé les progrès réalisés récemment dans la prise en charge de la maladie de Lapeyronie. Une affection caractérisée par une courbure souvent douloureuse de la verge.

Selon l’AFU, 3% des hommes souffriront un jour de la maladie de Lapeyronie, causée par l’infiltration fibreuse de l’albuginée, la membrane qui enveloppe le testicule. Cette infiltration provoque une courbure souvent douloureuse de la verge, au point de rendre parfois impossible, toute relation sexuelle.

Dans la plupart des cas, l’affection se manifeste du jour au lendemain par une érection douloureuse. Elle comporte ensuite deux phases : une première dite inflammatoire d’une durée de 6 à 8 mois au cours de laquelle la déformation apparaît. Puis une seconde (6-12 mois), lorsqu’elle se stabilise.

Erection douloureuse

Jusqu’à ces derniers mois, le patient devait attendre l’issue de ces deux phases pour se tourner vers un chirurgien et envisager une intervention correctrice. Par ailleurs, les molécules disponibles ne visaient qu’à freiner la période inflammatoire avec une efficacité, semble-t-il modeste. A l’occasion des Journées d’Andrologie et de Médecine sexuelle (JAMS), les médecins ont présenté le Xiapex®, un médicament susceptible de détruire la fibrose et de limiter la déformation de la verge.

En pratique, ce traitement s’effectue sous la forme d’injections, directement dans la plaque fibreuse en formation. « Elles doivent être réalisées par un urologue ayant bénéficié d’une formation complémentaire », a rappelé le Dr Antoine Faix (Montpellier), représentant de de l’Association française d’urologie (AFU). Avec cette nouvelle « donne », le médecin recommande aux patients de consulter dès l’apparition du premier signe. A savoir : une érection douloureuse. Seul inconvénient mais de taille : le traitement n’est pas pris en charge par l’Assurance-maladie.

  • Source : AFU, 7 septembre 2018

  • Ecrit par : David Picot - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils