Maladie de Lyme : un plan d’action national pour septembre

30 juin 2016

Les associations de lutte contre la maladie de Lyme ont été reçues hier au ministère des Affaires sociales et de la Santé afin d’évoquer les avancées pour combattre cette pathologie transmise par les tiques. Au cours de cette réunion, un plan d’action a été annoncé. Une urgence dans la mesure où 27 000 personnes sont touchées chaque année en France. Un chiffre sans doute sous-estimé.

Dans ce plan d’action national – qui sera présenté en septembre prochain – 3 objectifs apparaissent comme primordiaux :

Améliorer la détection, en « évaluantles tests de dépistage, en assurant une formation des biologistes a été assurée pour faciliter l’interprétation des résultats (de ces tests) et en actualisant les notices des tests de dépistage», assure le Ministère.

Un point essentiel car pour l’association France Lyme « les sérologies effectuées ne sont pas fiables. A titre d’exemple, il existe plus de 300 souches bactériennes de la maladie, alors que le test classique (ELISA) n’évalue que quatre souches ».

Améliorer la prévention. L’information du grand public, des médecins et des pharmaciens est dès à présent renforcée, à travers des documents dédiés disponibles sur le site Internet du ministère. Là encore, l’urgence est de mise : « une très grande partie des Français ne connaît ni les maladies vectorielles à tiques, ni les gestes basiques de prévention. Moins de 3% de la population possèderait assez de connaissances pour être en mesure de se protéger », continue France Lyme.

Plus inquiétant, « de nombreux médecins ont un comportement mal adapté, ce qui conduit à des erreurs de diagnostic et un retard de traitement. L’érythème migrant, seul symptôme caractéristique de la maladie de Lyme, n’apparait que dans la moitié des cas environ. Pourtant, de nombreux praticiens pensent encore que l’absence d’érythème signifie absence de maladie.»

Améliorer les connaissances sur cette pathologie et sa prise en charge. Pour ce faire, de nouvelles recherches ont été engagées, notamment par l’INSERM.

Rappelons que la maladie de Lyme est une infection due à une bactérie transmise lors d’une piqûre de tique. Selon l’Institut Pasteur, « l’évolution clinique, en l’absence de traitement, comporte trois stades. Le premier se caractérise par une inflammation de la peau, véritable marqueur de la maladie. Puis au cours d’un second stade, peuvent apparaître des manifestations neurologiques, rhumatologiques ou plus rarement des manifestations cardiaques, ophtalmiques ou cutanées. Au troisième stade, plus tardif, ces manifestations sont aggravées ».

L’objectif du traitement est justement d’éviter l’évolution vers la phase secondaire. Il repose sur l’antibiothérapie par voie orale, d’autant plus efficace qu’elle est prescrite précocement.

  • Source : Ministère des Affaires sociales et de la Santé – France Lyme, juin 2016

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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