Maladie professionnelle : la surdité toujours en tête !

03 avril 2001

Routiers, musiciens, ouvriers du BTP. Tous ces professionnels présentent un déficit auditif moyen de 20 dB !Depuis 1982, la surdité est devenue la première des maladies professionnelles. Et aussi la plus coûteuse ! Elle entraîne des dépenses considérables, évaluées à plus de 700 000 francs par patient…

Or le phénomène n’est pas prêt de s’arrêter. Les experts affirment en effet que chaque année, plus de 3 500 cas de surdité sont constatés en milieu professionnel.

En s’associant à la quatrième Journée nationale de l’audition qui se tiendra le 16 mai prochain, le ministre délégué à la Santé Bernard Kouchner veut sensibiliser les Français aux dangers du bruit.

Notamment les jeunes. Aujourd’hui, 11% des moins de 17 ans souffrent d’une perte auditive supérieure ou égale à 20 dB. Un jeune de 25 ans qui ne se préserve pas du bruit souffre des mêmes troubles auditifs qu’une personne… de 50 ans indemne de traumatisme sonore. Enfin, 44% des jeunes qui écoutent de la musique trop forte présentent un certain degré de surdité…

Un utilisateur de baladeur sur cinq passe plus de 5 heures chaque jour à écouter de la musique à plus de 100 dB, alors que le seuil douloureux auquel se produisent des lésions irréversibles est à 130 dB !

Cette journée sera également l’occasion de prévenir les jeunes des dangers constitués par les sonos des boîtes de nuit. Certes à cet âge, on se croit invincible. Pourtant, toute personne qui souffre de sifflements plus de 24 heures après une soirée en boîte de nuit doit impérativement consulter un ORL. Sinon, ses facultés auditives seront réellement altérées !

  • Source : Panorama du Médecin, 15 mars 2001

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