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« Pour votre santé, évitez de manger trop sucré ». Si cette recommandation est aujourd’hui bien connue du grand public, peut-être nécessite-t-elle d’être affinée. Car selon des chercheurs de l’Université de Lund en Suède, tous les sucres ne sont pas égaux et ne présentent pas les mêmes risques pour la santé.
Sur plus de 20 ans, ces scientifiques ont analysé les habitudes sucrées de près de 70 000 personnes. Ils ont ainsi examiné trois catégories de sucres : les garnitures comme le miel, les friandises comme une pâtisserie et les boissons sucrées.
Leurs conclusions sont sans appel : la consommation de boissons sucrées est pire pour la santé que toute autre forme de sucre. Elle augmente significativement les risques d’accident vasculaire cérébral (AVC), d’insuffisance cardiaque et de fibrillation auriculaire.
Le sucre liquide semble particulièrement problématique « car il rassasie moins que le sucre solide, ce qui peut conduire à une surconsommation », explique Suzanne Janzi, autrice principale de l’étude. Par ailleurs, cette différence « sucre solide » / « sucre liquide » pourrait s’expliquer par le contexte de consommation : « les sucreries sont souvent dégustées lors d’occasions spéciales, tandis que les boissons sucrées font plus fréquemment partie du quotidien ».
Plus surprenant, les chercheurs ont observé que les personnes s’accordant occasionnellement quelques douceurs (gâteaux, bonbons, pâtisseries) présenteraient un plus faible risque cardiovasculaire que celles qui n’en consomment jamais. Mais il ne s’agit que d’une observation et, sur ce point, les auteurs soulignent tout de même que ne jamais consommer de sucre peut aussi être le signe de problèmes de santé imposant un régime très restrictif.
« Nos résultats sont basés sur une population suédoise, dont les habitudes alimentaires et les modes de vie peuvent différer de ceux des autres populations », nuance Suzanne Janzi. « Notamment avec la tradition suédoise du Fika (des pauses café et pâtisseries régulières). Les conclusions ne sont pas nécessairement transposables à d’autres populations. » Des travaux supplémentaires s’imposent donc.
Rappelons toutefois que les maladies cardiovasculaires demeurent la première cause de mortalité en Europe. Cette découverte pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour la prévention : plutôt qu’une restriction drastique du sucre, une consommation modérée et réfléchie semble plus favorable à la santé cardiovasculaire.
Source : https://www.frontiersin.org/journals/public-health/articles/10.3389/fpubh.2024.1452085/full
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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