Malaises mortels au travail : quelles sont les 3 professions les plus touchées ?
19 décembre 2024
Selon un rapport de l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), plus de la moitié des accidents mortels au travail sont dus à des malaises sans cause externe apparente (chute, intoxication…). Qui en sont les principales victimes ?
En 2021 en France, 645 accidents du travail mortels ont été enregistrés. Parmi eux, 56% sont qualifiés de « malaises mortels survenus sur le lieu de travail ou à l’occasion du travail, sans cause externe identifiée (chute, choc, intoxication ou électrocution…). »
Le portrait-robot des victimes est sans équivoque : il s’agit majoritairement d’hommes (93%), âgés en moyenne de 51 ans. Ces drames surviennent principalement lorsque le salarié travaille seul (75% des cas) et au cours d’activités pourtant routinières (82% des situations).
Des métiers plus exposés
Trois corps de métiers semblent particulièrement vulnérables : les conducteurs de poids lourds sont les plus touchés, représentant près d’un cas sur cinq. Suivent les professionnels du bâtiment, notamment dans le gros œuvre. Les électriciens arrivent en troisième position.
L’analyse des cas recensés entre 2012 et 2022 dans la base de données EPICEA (Étude de prévention par l’informatisation des comptes rendus d’accidents) pointe l’infarctus du myocarde comme principale cause de ces décès. « L’exposition des salariés à de nombreux facteurs de risques professionnels (risques psychosociaux, horaires atypiques, postures sédentaires, polyexposition froid-bruit, risque chimique…) peut favoriser, à court, moyen ou long terme, la survenue de maladies coronariennes », souligne l’INRS.
Face à ce constat, l’INRS propose trois axes de prévention :
- Réduire l’exposition aux risques professionnels cités précédemment ;
- Renforcer l’organisation des secours en entreprise ;
- Améliorer le suivi médical des salariés.