Maman stressée… bébé fragilisé ?

26 juin 2015

Lorsqu’une future maman est exposée à un stress intense, son microbiome vaginal est altéré. C’est en tout cas ce qu’ont observé des chercheurs américains chez… des souris.. Leurs travaux ont également permis de montrer un lien entre ces altérations microbiennes et un retard du développement cérébral et immunitaire chez les petits.

Lors de l’accouchement par voies naturelles, le fœtus est en contact direct avec le microbiome vaginal de la mère. C’est en effet à partir de la flore vaginale (mais aussi fécale) maternelle que se transmettent les bonnes bactéries, sources primaires de l’immunité du petit. « Quand la mère est exposée à une forte anxiété dans les semaines précédant la naissance, la nature du microbiome se modifie. Ce mécanisme perturbe à son tour le développement du microbiote intestinal du petit à naître », confirment des chercheurs américains dans la revue Endocrinology.

Des preuves… chez l’animal

Pour mieux évaluer l’impact sur le système immunitaire et le développement cérébral, les chercheurs ont sélectionné des souris gravides. Elles ont été exposées à une intense dose de stress : bruits angoissants et odeurs de prédateurs au programme ! Deux jours après la naissance, des prélèvements de tissus vaginaux et de matière fécale des mères ont été analysés. Dans le même temps, les chercheurs ont mesuré – chez les souriceaux – le taux d’acides aminés, marqueurs d’un développement cérébral normal.

Résultat, le microbiome vaginal était altéré et le développement cérébral du petit mammifère retardé. Ainsi que sa flore intestinale. Aucune étude ne prouve ces effets chez l’espèce humaine. Pour autant le microbiome vaginal contribue bien au développement et à l’immunité de chaque petit mammifère.

  • Source : Endocrinology, Endocrine Society, le 16 juin 2015

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon

Aller à la barre d’outils