Mammographie : de réels bénéfices et peu de risques

04 juin 2015

L’efficacité de la mammographie dans la détection précoce de tumeurs du sein ne fait aujourd’hui plus de doute. « Chez les plus de 50 ans, ce dépistage permet de faire reculer le taux de mortalité de 40% », a révélé le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) ce mercredi 3 juin. 

Radiographie des seins, la mammographie permet la détection précoce de lésions cancéreuses et précancéreuses. Ainsi, depuis 2004, chaque française âgée de 50 ans à 74 ans est invitée à se faire dépister gratuitement, tous les deux ans.

Selon 29 chercheurs issus de 16 pays différents et nommés par le CIRC, de l’OMS, à Lyon, la mammographie est bel et bien efficace pour réduire le taux de mortalité du cancer du sein. Pour évaluer l’efficacité de la mammographie, ils ont mené une méta-analyse réalisée à travers l’Australie, l’Europe et l’Amérique du Nord.

Résultat, « les femmes âgées de 50 ans à 69 ans bénéficiant d’une mammographie ont 40% de risque en moins de décéder d’un cancer du sein », souligne l’équipe du Pr Stephan Duffy (Université Queen Mary, Londres), directeur de l’étude. « Cet examen est aussi bénéfique entre 70 ans et 74 ans ». En revanche son efficacité a été décrite comme « limitée » chez les 40 ans-49 ans.

Une efficacité incontestée, mais… 

Malgré cette efficacité à nouveau confirmée de la mammographie, les chercheurs ont pointé du doigt quelques effets négatifs liés à la mammographie :

  • La survenue de « faux positifs » aux conséquences psychologiques négatives à court terme ;
  • Les risques de cancers induits par l’exposition aux radiations liées à la mammographie.

« Ces risques sont toutefois largement compensés par la réduction de la mortalité», observent les chercheurs. La mammographie s’avère en effet être la technique la plus fiable pour détecter au plus tôt un cancer du sein, et donc abaisser le taux de mortalité ». Des résultats qui plaident en faveur d’une politique de dépistage généralisée comme c’est le cas en France !

  • Source : Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), The New England Journal of Medicine, le 3 juin 2015

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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