Maternité : anticiper le retour à domicile

26 mars 2014

Quitter la clinique moins de 72 heures après un accouchement n’est pas rare aujourd’hui en France. Or pour que tout se passe au mieux, le retour à domicile ne doit pas être précipité. La Haute Autorité de Santé (HAS) renouvelle ses recommandations en la matière. Afin de garantir une meilleure continuité des soins, elle insiste sur la nécessité d’anticiper l’organisation de la sortie de maternité.

Quand pourrai-je sortir de la clinique après mon accouchement ? C’est la question que se posent toutes les futures mamans. Or le moment du retour à domicile ne doit pas être décidé à la légère. Selon la situation, un délai plus ou moins long est nécessaire. « La décision doit être prise selon plusieurs critères passés en revue par l’équipe médicale », rappelle la HAS dans ses plus récentes recommandations.

« Concernant la mère, il s’agit par exemple de s’assurer qu’il n’y a pas d’hémorragie, ni d’infection, qu’elle n’est pas fragile psychologiquement ou socialement, qu’il n’y a pas de complications non traitées ou de pathologies non équilibrées ». Pour le nouveau-né, « l’examen clinique initial doit être normal, les fonctions liées à l’alimentation, les selles, les mictions et les transits établies ». En outre, « il ne doit pas avoir de température, de perte de poids, ni d’ictère nécessitant une photothérapie. »

Une fois ces critères passés en revue, la date de sortie peut être décidée en accord avec l’équipe soignante. En général, elle correspond à l’une des deux principales catégories définies par la HAS :

  • « La sortie de la maternité standard, entre 72 et 96 heures après un accouchement par voie basse et entre 96 et 120 heures après un accouchement par césarienne pour la naissance d’un nouveau-né unique sans complications ;
  • Et la sortie précoce, au cours des 72 premières heures après un accouchement par voie basse ou au cours des 96 premières heures après un accouchement par césarienne. Dans cette situation, l’accord de la mère et ou du couple est un préalable. » Bien entendu, certains cas, comme les prématurés, nécessitent un séjour souvent bien plus long.

Prévoir un retour serein

Pour que le retour à domicile se passe dans les meilleures conditions, il est impératif de l’anticiper. La HAS publie à cet effet un guide destiné aux nouveaux parents. Elle y recommande de « choisir un professionnel référent qui effectuera le suivi du retour à domicile ». Il est essentiel de le contacter « avant la naissance ».

Ce suivi peut être effectué par « une sage-femme (libérale ou appartenant à un centre de Protection Maternelle et Infantile), un médecin généraliste ou un médecin spécialiste, choisi par la femme ou le couple ». Ce professionnel de santé sera « en charge du repérage des situations à risque et de l’orientation vers d’autres professionnels en cas de complications. Il conseille également sur la planification des soins futurs (sur le premier mois) pour la mère et l’enfant », précise la HAS.

Pour aller plus loin, consultez les documents de la HAS :

  • Source : HAS, 13 mars 2014

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils