











Entre 3% et 5% des petits Français d’âge scolaire souffriraient d’un trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité (TDAH). Généralement associé à l’enfance, ce dernier pourtant touche aussi des adultes. Avec des répercussions importantes au quotidien.
Comme chez l’enfant, l’hyperactivité de l’adulte ne se résume pas à une agitation et une impulsivité excessives. “Elle comporte le plus souvent une attention irrégulière, une organisation quotidienne déficiente et une humeur instable” a expliqué hier le Pr François Bange, dans le cadre des Entretiens de Bichat, à Paris.
Chef du service de pédiatrie infantile de l’hôpital Robert Debré à Paris, François Bange souligne également que ces adultes traduisent “aussi une inventivité, une curiosité et une crainte panique de l’ennui“. Plutôt positif non ? C’est vrai, mais chez certains, “ces attributs se regroupent en un syndrome néfaste et engendrent une souffrance psychologique importante“.
Bien souvent, il s’agit d’anciens enfants hyperactifs “confrontés dès l’enfance aux difficultés et à la souffrance (liées à leur état) qui ne disparaissent pas par miracle à l’adolescence“. Elles se prolongent donc à l’âge adulte avec des répercussions importantes sur la vie sociale, familiale et professionnelle. D’autant que “ces conséquences peuvent s’accompagner d’une forte consommation de psychotropes, d’anxiété voire de dépression.” Ainsi appelle-t-il à développer des recherches dans ce domaine pour “mieux permettre aux médecins de reconnaître et d’aider” ces patients.
Source : Entretiens de Bichat, Paris, 12-17 septembre 2005
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