Médecins de familles contre gynécologues : la bataille s’intensifie !

02 avril 2001

D’après l’Union nationale des Omnipraticiens français (UNOF), le Comité de défense de la gynécologie médicale en demande un peu trop… L’UNOF, « Syndicat des médecins de famille », s’insurge contre un projet de loi visant à reconnaître la spécificité de la gynécologie médicale. Car aujourd’hui, les gynécologues exigent la mise en place d’un diplôme distinctif en lieu et place du « tronc commun » qui les unit à la gynécologie-obstétrique.

Ils demandent aussi que les patientes conservent « l’accès direct au gynécologue ». Dispensées de passer par le médecin référent dont la mise en place traîne d’ailleurs un peu, et surtout libérées de toute pénalité dans les remboursements.

Les responsables de l’UNOF disent leur colère par la voix de leur président, le Docteur Michel Chassang : « depuis 1986, la gynécologie médicale en tant que spécialité n’existe plus en France. Comme dans tous les autres pays européens. La population a besoin des gens qui soignent et de ceux qui font naître les enfants. Pas de ceux qui ne font ni l’un ni l’autre ! ».

Bigre… Pourtant, rien ne prouve que les médecins généralistes auraient tous le temps et la volonté de pratiquer des examens gynécologiques. Michel Chassang en est « absolument » persuadé. Claude Groussin, elle, est membre du Comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM).

Et de son point de vue, « les médecins ne sont pas vraiment formés à ce travail et, d’autre part, n’ont pas le temps d’écoute nécessaire à leurs patientes. Selon la SOFRES, 80% des femmes de 25 à 49 ans qui consultent au plan gynécologique le font chez … un gynécologue. Les femmes veulent avoir le droit de choisir et l’ont déjà fait…. »

Bref, ce n’est pas terminé…

  • Source : UNOF, 29 mars 2001, CDGM, 30 mars 2001

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