Un médicament contre la calvitie facteur de dépression
27 octobre 2017
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L’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) alerte sur des effets secondaires liés à la prise de finastéride, utilisé pour combattre la chute des cheveux ou dans le contrôle de l’hypertrophie bénigne de la prostate. En effet, des cas de dépression et d’idées suicidaires ont été observés chez des hommes traités. Au moindre changement d’humeur inhabituel, l’ANSM appelle à stopper le traitement.
Le finastéride 1 mg (vendu sous le nom Propecia® et génériques) est indiqué dans le traitement de la chute de cheveux, chez l’homme uniquement. A la dose de 5 mg (Chibro-Proscar® et génériques), il est utilisé dans le traitement et le contrôle de l’hypertrophie bénigne de la prostate.
« Depuis la commercialisation de Propecia® en 1999, des effets indésirables psychiatriques ont été signalés, suggérant un lien possible entre la prise de finastéride et une dépression ou des idées suicidaires », explique l’ANSM. Laquelle explique que « le traitement devra être interrompu devant tout symptôme psychiatrique. »
Notons que ces effets indésirables apparaissent depuis peu dans les RCP (Résumé des caractéristiques du produit) et notices des spécialités Propecia® et Chibro-Proscar®.
La double peine
L’ANSM rappelle enfin qu’il est possible « d’observer une persistance de troubles sexuels après l’arrêt d’un traitement par finastéride. Il peut s’agir d’une diminution de la libido, de troubles de l’érection et de troubles de l’éjaculation. »