











Accueil » Santé Publique » Médicaments » Médicament : des Français plus raisonnables ?
En France, 9 consultations sur 10 se concluent par la prescription d’un médicament. Cette consommation – 50 boîtes ou flacons par an par habitant – augmente le risque de maladie d’origine médicamenteuse. Un phénomène dont les Français prennent conscience.
Pour l’Assurance-maladie, la iatrogénie – éthymologiquement parlant “la maladie provoquée par le médecin” – “peut provenir du médicament lui-même, de son association avec un autre traitement, de son incompatibilité avec le malade ou d’une erreur de prise“. Toujours est-il qu’en France, elle est responsable chaque année de 5% à 10% de la totalité des hospitalisations !
Une situation devenue intolérable, qui fait réagir les autorités. En association avec les médecins traitants, l’Assurance-maladie met en place des actions pour justement diminuer le nombre de situations à risque. Pour ses responsables, l’étude “Les Français et les médicaments : attitudes, comportements, et perception des risques” qu’elle rend publique, va dans le bon sens.
Près d’un Français sur deux en effet considère “plus qu’auparavant” les médicaments comme des produits “qui exigent certaines précautions” et qui “présentent certains risques“. D’ailleurs 42% d’entre nous ont déjà eu connaissance d’effets secondaires liés aux médicaments. Soit personnellement, soit dans notre entourage.
Une large majorité (94%) préfère modifier son hygiène de vie que consommer des médicaments. Car “ce n’est pas forcément bon pour la santé de prendre des médicaments” (44%), parce que “c’est plus sain ou plus naturel” (41%) et enfin parce qu’ils “ont envie d’être moins dépendant aux médicaments” (36%).
Il reste cependant un noyau dur de 20% qui souhaite recourir systématiquement à des traitements médicamenteux. C’est particulièrement vrai pour les plus de 65 ans. Ces derniers sont d’ailleurs les premières victimes des effets secondaires, puisque leur fréquence double par rapport à l’ensemble de la population.
La sensibilisation doit donc à l’évidence, porter vers les plus âgés. Et aussi vers leurs proches, sans oublier les professionnels. Car ce sont eux qui prescrivent, parfois lourdement.
Source : Assurance-maladie - Enquête IPSOS réalisée par téléphone entre le 18 et 24 mai 2006 auprès d'un échantillon de 1 000 personnes représentatives de la population française de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, 11 juillet 2006
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