











Accueil » Santé Publique » Médicaments » Médicament : le risque zéro n’existe pas
« Dans le passé, nous n’avons pas assez expliqué qu’un médicament est une molécule active qui à ce titre, est toujours susceptible d’entraîner des effets secondaires ». Véronique Lamarque est directeur du département validation de santé, sécurité et gestion du risque au laboratoire Pfizer. Or à ses yeux , il est absolument indispensable d’informer davantage le public sur les risques liés aux médicaments.
« Lorsqu’une nouvelle molécule arrive sur le marché, cela signifie que nous avons démontré son efficacité, que nous l’avons testée sur des patients. Mais en nombre limité, faute de quoi les essais cliniques dureraient 20 ans ! » Ensuite place à la pharmacovigilance. Autrement dit, à la surveillance continue et permanente des effets indésirables du médicament.
Les déclarations sont généralement le fait des médecins prescripteurs. « Ils transmettent l’information au laboratoire et au centre régional de pharmacovigilance de l’AFSSaPS. Ainsi dès que nous avons connaissance d’un effet indésirable, grave ou non, celui-ci est analysé et rapporté aux autorités de santé nationales et internationales », précise Véronique Lamarque. Un système extrêmement réglementé, mondialisé, mais trop peu connu du public.
« Il y a un vrai défaut d’éducation. Or la perception du risque dans le domaine du médicament, est d’emblée très importante. Mais nous ne pouvons pas immédiatement communiquer sur un effet secondaire qui ne serait pas totalement prouvé, car il y a des patients qui sont soulagés par un médicament. » D’où la nécessité de tout mettre en œuvre pour rappeler que le risque zéro n’existe pas. « Notre rôle, c’est aussi de communiquer sur le risque ».
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