Médicaments au volant : la Sécurité routière va bouger
24 mai 2005
L’appel de l’Association d’aide aux Victimes des Accidents des Médicaments (AAAVAM) a été entendu. Le délégué interministériel à la Sécurité routière, Rémy Heitz, a décidé de modifier les pictogrammes de plusieurs benzodiazépines.
Six tranquillisants et somnifères sont concernés : Lexomil, Valium et Rohypnol, Stilnox, Temesta et Xanax. A ce jour il n’existait que ce seul pictogramme pour signaler tous les médicaments entraînant un risque pour les conducteurs de machines ou de véhicules. Et ce quel que soit le degré de somnolence ou de perte de vigilance.
Trois nouveaux pictogrammes devraient prochainement signaler trois niveaux différents de risque, du plus faible au plus fort. Pour l’AAAVAM “il s’agit d’une mesure positive (…) qui confirme officiellement la dangerosité des anxiolytiques (sur la route).” L’association juge cependant que cette mesure est encore “totalement insuffisante“. Elle demande qu’en cas d’accident grave, des contrôles systématiques soient effectués chez les conducteurs impliqués. Comme pour l’alcool et les stupéfiants.
Car les benzodiazépines interfèrent avec la conduite. Dans la plupart des cas il s’agit de pertes de vigilance ou de troubles de la vision. Et plus rarement d’après le Vidal -la référence en matière d’information sur les médicaments- “les benzodiazépines peuvent entraîner de l’agitation, de la nervosité, une désinhibition avec impulsivité, de l’euphorie“. Des comportements difficilement compatibles avec la conduite…
Prudence donc si vous êtes sous traitement. Il est en effet essentiel de bien lire la notice avant de prendre la route. Un triangle isocèle rouge sur fond blanc traduit une mise en garde aux conducteurs de véhicules et de machines ? Tenez en compte.