Médicaments : comment se comportent les Français ?

22 avril 2020

Depuis le début de l’épidémie de Covid-2019, les Français ont stocké certains médicaments. Dans le même temps, une baisse des vaccinations a été observée. Et les ventes de paracétamol ont explosé. Une étude de l’agence nationale du Médicament fait le point sur notre consommation de médicaments depuis le début du confinement.

Du 16 au 29 mars 2020, autrement dit les deux premières semaines de confinement, les Français ont stocké des médicaments. Avec notamment une très forte croissance des délivrances sur ordonnance en pharmacie de médicaments liés aux maladies chroniques.

Hypertension, dépression, contraceptifs…

Exemple, près de 1,07 million de personnes supplémentaires se sont rendues en pharmacie pour se procurer un antihypertenseur au cours de ces deux semaines. Ces chiffres atteignent respectivement 405 000 pour les antidiabétiques, et 490 000 pour les statines.

Autre enseignement de cette étude, l’envolée des médicaments prescrits pour les troubles dépressifs, avec une augmentation de 22% la première semaine de confinement pour les antidépresseurs. Antiépileptiques, antirétroviraux contre le VIH, antiparkinsoniens, traitements des maladies obstructives respiratoires, contraception orale… Autant de produits de santé dont les ventes ont progressé par rapport à la même période en 2019.

Des vaccinations à la peine

A contrario, les délivrances de vaccin ont baissé les deux premières semaines de confinement. Ceci inclut les vaccins HPV, le ROR et les vaccins antitétaniques et les vaccins penta/hexavalents des nourrissons. Tout comme les médicaments liés à la prise en charge de la dégénérescence maculaire liée à l’âge, les dispositifs intra-utérins et les produits destinés aux actes diagnostiques médicaux.

Et pour les traitements en lien avec le Covid-19 ?

Sans surprise, le paracétamol a connu une forte croissance : 1,5 million de personnes sont venues en officine pour s’en procurer les deux premières semaines de confinement. A l’inverse les délivrances d’AINS ont connu une forte baisse du 23 au 29 mars (- 60%, soit 500 000 personnes). « Ce phénomène est probablement en lien avec la mise en garde concernant l’utilisation des anti-inflammatoires émise par les autorités sanitaires », indique l’Assurance-maladie. Enfin le nombre de personnes ayant bénéficié de Chloroquine/Hydroxychloroquine sur ordonnance a fortement augmenté, avec une nette progression de 70% du 16 au 22 mars, puis de 145% du 23 au 29 mars.

  • Source : Assurance-maladie, ANSM, 21 avril 2020

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Laura Bourgault

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