Mélanome : deux fois plus de risques pour les pilotes de ligne ?

03 novembre 2014

Le mélanome pourrait-il devenir une maladie professionnelle des pilotes de ligne et autres hôtesses de l’air et stewards ? Des médecins américains montrent en effet que le personnel navigant serait deux fois plus exposé au risque de cancer cutané que la population générale. La faute aux ultraviolets de type A (UVA).

Le Pr Susana Ortiz-Urda et son équipe de l’Université de Californie à San Francisco ont compilé les données issues de 19 études réalisées sur le sujet. Leur travail a donc « rassemblé » près de 270 000 personnes !

Au final, ils ont observé que le risque de mélanome parmi les pilotes, hôtesses de l’air et stewards, était le double de celui de la population générale ! Précisément, 2,22 fois plus élevé pour les premiers et 2,09 fois pour les deux autres catégories de personnels de bord.

Au-delà de ce constat, les auteurs disculpent les radiations cosmiques et les UVB. En revanche, ils mettent clairement en cause les UVA Très sournois, ces derniers n’entraînent pas de coups de soleil. Leur longueur d’onde est toutefois si longue qu’ils pénètrent dans les couches profondes de la peau. Ils sont aussi agressifs vis-à-vis des cellules de l’épiderme et favorisent le vieillissement prématuré de la peau et l’apparition de rides.

Comme l’ajoutent enfin les auteurs de cette méta-analyse, plus les avions volent haut – aux alentours de 12 000 mètres comme c’est le cas des longs courriers commerciaux – plus la radiation en UVA est intense. Ils n’excluent pas toutefois quelques co-facteurs, comme le recours des personnels de bord aux très néfastes cabines de bronzage. Sans toutefois avancer de preuves scientifiques susceptibles de valider cette hypothèse.

  • Source : AMA Dermatol. Published online September 03, 2014 - doi:10.1001/jamadermatol.2014.1077 – The New York Times, 3 septembre 2014

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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