Mélanome : les bancs solaires… au banc des accusés
02 juin 2014
Fréquenter les instituts de bronzage ne permet pas du tout de préparer sa peau au soleil. ©Phovoir
Le bronzage en institut est mauvais pour la peau. C’est bien connu maintenant. Toutefois, il n’était pas encore démontré que cette pratique, même sans avoir jamais eu de coup de soleil, augmentait le risque de mélanome. C’est chose faite à présent.
Le risque de développer un cancer de la peau est aggravé par l’utilisation de bancs solaires. Et ce, même si l’on n’a jamais eu de coup de soleil ! Une équipe américaine a comparé les données de 1 167 patients ayant développé un mélanome avec celles de 1 101 sujets contrôles. Le résultat est surprenant. « Les patients souffrant d’un mélanome mais déclarant n’avoir jamais eu aucune brûlure due aux UV naturels au cours de leur vie étaient 4 fois plus nombreux à avoir fréquenté les instituts de bronzage que les participants contrôle », indiquent les auteurs.
Le fait même de pratiquer le bronzage sur banc solaire constitue donc – à lui seul – un facteur de risque de mélanome. Les auteurs ayant ajusté les autres critères que sont l’âge, le sexe, la couleur de peau, les antécédents personnels et familiaux… De plus, il s’est avéré que les patients avec un mélanome avaient commencé le bronzage en cabine assez jeunes et l’avaient pratiqué durant de nombreuses années. Comme l’exposition au soleil donc, celle aux UV en cabine aurait un effet cumulatif.
Un effet cancérogène certain
Ces résultats s’ajoutent à ceux de nombreuses autres études sur les UV en cabine. En 2010 par exemple, un travail portant sur 2 268 utilisateurs de ces appareils démontrait que le risque de mélanome était 3 fois plus important chez les utilisateurs de bancs solaires émettant des UVB… et 4,4 fois plus élevé avec les appareils à UVA.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) déconseille vivement ces instituts. Rappelons d’ailleurs que, depuis 2009, le rayonnement émis par les installations de bronzage artificiel est considéré comme un « cancérogène certain pour l’homme ».
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Source : Oxford University Press USA, 28 mai 2014 – OMS, consulté le 28 mai 2014
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet