Menace bio terroriste : le monde s’arme

29 décembre 2004

Bon bilan pour la dernière conférence du “G7 Bio terrorisme élargi” à Paris. Elle s’achève sur le constat d’une coopération renforcée, d’un état de préparation considérablement amélioré, et sur quelques décisions opérationnelles.

Les conséquences d’une attaque terroriste par agents biologiques ressembleraient fort à celles d’une épidémie. Or la menace nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC) n’est pas hypothétique mais bien réelle. Plusieurs précédents l’ont démontré. L’état de préparation des autorités et des professionnels joue un rôle déterminant dans la qualité de la réponse apportée à la crise. Or après quelques tâtonnements -peu d’esprits étaient vraiment préparés à la chose il y a 3 ans- les travaux se sont intensifiés. Les attentats de septembre 2001 ont naturellement joué un rôle majeur dans cette prise de conscience.

Plus léger que le G8 lié aux chefs d’état, le G7 Bio terrorisme élargi rassemble les membres du G7 -Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon- auxquels s’est joint le Mexique. Pour une plus grande souplesse et “en dehors de tout protocole d’échange institutionnel” comme l’explique joliment le ministère français de la santé, les discussions se tiennent aux niveaux des ministres et des administrations concernées. L’OMS et l’Union européenne sont associées aux travaux et en France par exemple, la mise en place de Biotox et Piratox doit beaucoup à cette série d’initiatives.

Les tests de diagnostic et de dépistage font l’objet d’études coopératives très poussées. Concluantes semble-t-il pour ce qui concerne l’anthrax, elles se poursuivent pour la peste, la tularémie et la détection environnementale. Au niveau des actions concrètes, notons la détermination des pays concernés à prémunir les populations contre une utilisation terroriste du virus varioleux. Dans une déclaration commune, les membres du G7 élargi appellent à la constitution “d’une réserve mondiale de vaccine anti-variolique, que constituerait l’OMS pour répondre sans délai à une épidémie, partout dans le monde.

A noter également l’ouverture dès 2005 d’un site internet d’accès public pour l’Initiative mondiale de Sécurité sanitaire. Il est officiellement destiné “à partager avec les autres nations l’information et les enseignements” en matière de lutte contre le bio terrorisme. Sans doute aussi servira-t-il à promouvoir la vigilance collective et l’implication des grands moyens d’information.

  • Source : Croix-Rouge française - Photo Alertnet

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