











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Méningite à méningocoque C : pressentir lurgence
Connaître les signes d’alerte de la méningite à méningocoque C, c’est se donner les moyens de sauver des vies. Car en 2002, près d’un patient sur cinq a succombé à cette maladie. Attention, car certains symptômes rappellent ceux de la grippe : forte fièvre et maux de tête violents.
Ils risquent de vous faire négliger les autres signes d’appel. Car la méningite C se manifeste aussi par une aversion à la lumière ou photophobie -, une raideur de la nuque (chez l’adulte), des nausées et des vomissements. Dans les formes graves, des taches brunes apparaissent sur la peau (ne s’effaçant pas à la pression), et l’on parle alors depurpura fulminans. Le piège, et sans doute l’un des dangers cachés de l’infection, c’est que les premiers signes n’apparaissent souvent qu’au bout de 2 à 10 jours. Mais pendant toute cette période le malade est bel et bien contagieux !
La méningite ou la septicémie à méningocoque C sont des urgences absolues. Tout se joue dans les 24 à 36 heures. Au-delà, le pronostic vital est gravement compromis ou, à tout le moins, le malade risque de garder des séquelles neurologiques graves : surdité, paralysie, troubles mentaux. D’où l’importance de consulter immédiatement en cas de doute, afin d’établir le diagnostic le plus rapidement possible. S’il s’agit bien d’une méningite, le médecin administrera un antibiotique qui permettra de stopper la progression de la maladie en attendant le transfert à l’hôpital. Alors n’hésitez pas à composer le 15.
Les moins de 25 ans, en particulier les enfants de 1 à 4 ans et les ados de 15 à 19 ans, sont les plus exposés à la maladie. Sans oublier que le tabagisme (actif ou passif) et la promiscuité constituent deux facteurs de risque aggravants. Pour preuve, le cas dont a été victime en 2002 un jeune campeur du Château d’Oléron, en Charente-Maritime et qui a nécessité le traitement d’urgence des 400 occupants du camping ! Des situations durgence qui pourraient souvent être évitées : le vaccin contre la méningite de type C existe. Il constitue même aujourd’hui le seul moyen de sen protéger durablement ! Les autorités espagnoles et britanniques pratiquent d’ailleurs depuis plusieurs années une vaccination préventive qui semble avoir fait ses preuves, alors qu’en France la vaccination n’est pas encore généralisée. Résultats : une prévalence qui augmente d’année en année avec, dans plusieurs régions, des situations d’urgence à gérer. Autant de situations que l’on pourrait éviter !
Source : Plaquette dinformation de la DDASS de Loire Atlantique (2002) ; ; Institut de Veille Sanitaire (2003) ; BEH n°25, 2002
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