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Accueil » Famille » Gynécologie / Andrologie » Ménopause : modifier le microbiome contre la sécheresse vaginale ?
© InesBazdar/shutterstock.com
Sous l’effet de la chute hormonale associée à la ménopause, les femmes développent dans 50% des cas une atrophie vulvo-vaginale (AVV). Soit une involution des muqueuses utérines et vaginales. Le vagin devient précisément plus étroit et plus fin sous l’effet de la diminution du taux d’oestrogènes. Autre modification : « les glandes sébacées produisent de moins en moins de sécrétions : la lubrification vaginale s’en trouve à la fois diminuée et retardée », précise les Prs Mimoun* et Mouly** dans les colonnes de Gynécologie Obstétrique Pratique.
En conséquence, les tissus sont plus fragiles : leur sensibilité accrue peut générer « des sensations de brûlures, de sécheresse, de démangeaisons, d’irritation, de dysurie et de dyspareunies ». Sans compter le sur-risque « de saignements et d’infections ».
Mais comment l’expliquer ? Il se peut que la composition du microbiome vaginal en soit à l’origine. « Comparé aux femmes ne souffrant pas d’AVV, le microbiome vaginal des femmes présentant une atrophie légère ou modérée est généralement caractérisé par une réduction marquée des lactobacilles (micro-organismes sains), ainsi que par une augmentation d’autres bactéries opportunistes telles que Gardnerella, Streptococcus et Prevotella », détaillent l’équipe du Dr Stéphanie Faubion, directeur médicale du North American Menopause Society (NAMS).
Selon cette dernière, un traitement à base d’ospemifène et l’hormonothérapie pourrait améliorer la situation. Cette association a le pouvoir « d’éliminer des bactéries potentiellement nocives et d’augmenter les micro-organismes bénéfiques pour la santé ». Ce qui permet de réduire « les symptômes de l’atrophie vulvo-vaginale et d’améliorer le microbiome vaginal ».
A ce jour, les traitements indiqués dans la prise en charge de l’atrophie vulvo-vaginale (AVV) reposent sur un traitement hormonal substitutif, contre-indiqué dans des conditions précises : la survenue de « cancers gynécologiques estrogéno-dépendants et l’existence de facteurs de risque cardiovasculaire », soulignent les Prs Mimoun et Mouly. Autre approche thérapeutique : le laser CO2 fractionné. « Des lubrifiants et les hydratants vaginaux, ainsi que les œstrogènes vaginaux, peuvent apporter un certain soulagement, en fonction de la gravité des symptômes. »
*gynécologue et psychiatre, coordonnateur des recommandations oncologiques pour la sexualité féminine, Paris
**gynécologue, chirurgien-oncologue, Paris
Source : Menopause, janvier 2023 – Gynécologie Obstétrique Pratique, consulté en mars 2023
Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet
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