











Selon le Dr Dez, « pour l’enfant comme pour l’adulte, le goûter est primordial. Il est bien rare qu’un repas ‘tienne au corps’ plus de 4 à 5h. Passé ce délai, la faim s’installe et la tentation de se jeter sur la première sucrerie venue grandit. Une petite collation après l’école ou sur le lieu de travail, c’est un bon moyen de tenir jusqu’au diner ». L’idée en somme, c’est que le « goûter de 4 heures » soit… une protection contre le grignotage. « En plus vous verrez, vous mangerez moins le soir, et vous dormirez bien mieux ».
L’occasion de se retrouver
Peut-être n’y aviez-vous pas pensé, mais le goûter a aussi, une véritable utilité sociale. Pour un enfant, c’est le moment où il peut s’asseoir, se retrouver, prendre un peu de temps avec Papa ou Maman. Votre emploi du temps est trop chargé pendant la semaine ? Profitez du week-end pour en faire un moment de partage en famille … Au travail bien sûr, c’est différent. Mais en cas de petit creux une pause ‘4 heures’ peut être bénéfique, sans oublier qu’elle permet de décompresser, et de donner un coup de fouet à la puissance de travail ! Même si l’habitude veut qu’on s’accorde ce petit moment entre 16h30 et 17h., « il n’y a pas d’heure idéale » poursuit le Dr Dez. « Evitez seulement de prendre un en-cas à 18 h ! » C’est un peu près du dîner, certes. Mais surtout, c’est déjà très loin du déjeuner.
A la recherche du goûter idéal
Au menu de notre spécialiste, rien que du classique : « je suis très partisan de l’image d’Epinal qui associe pain, beurre, chocolat. Ce qui compte, ce sont les produits naturels. Certains dérivés industriels sont tellement saturés en sirop de fructose, de glucose… qu’il convient de revenir à un vrai modèle alimentaire. A la place d’une compote, privilégiez un fruit frais, qui sera source de bonnes fibres, de bons sucres. Et surtout, ne vous jetez pas sur la nourriture. Le goûter doit simplement vous aider à tenir jusqu’au repas du soir ».
Selon Pierre Dez, le goûter idéal doit répondre à 3 fondamentaux :
– Des sucres lents. « Du pain par exemple. Mais attention, pas du pain blanc, à l’index glycémique élevé. Si vous choisissez une mie sombre, vous assurerez un meilleur apport en oligo-éléments… et du goût. Evitez aussi les pains de mie industriels. Ils comptent jusqu’à 8g de graisses pour 100 grammes de pain ». Allez à la boulangerie la plus proche. Un bon pain complet ou encore un pain au son, légèrement passé au grille-pain, vous apporteront les nutriments essentiels… et une bonne odeur dans votre cuisine ;
– Un laitage. « Si le verre de lait est bon jusqu’à l’âge de 5 ans, je conseille ensuite un laitage ou un morceau de fromage. Comme ils sont fermentés, ils seront plus faciles à digérer » ;
– Du magnésium pour lutter contre le coup de pompe de 17 heures. « Quelques fruits secs, des abricots, des noisettes, des amandes feront l’affaire ».
Et puis… n’oubliez pas enfin les liquides. Evitez les excitants comme le café ou le thé. Préférez-leur du Rooibos, des tisanes ou des thés légers aux saveurs particulières, comme l’Algothé® de Kusmi Tea®… Les amateurs de boissons froides peuvent se rabattre sur un jus de fruit ou pourquoi pas, un smoothie.
Vous trouvez que ce menu manque de fantaisie ? « Rien ne vous empêche d’y ajouter une douceur. Evitez simplement les pâtes à tartiner, et privilégiez le bon vieux chocolat noir… », insiste Pierre Dez.
Ultime précision : Notre médecin prévient que le goûter est fait pour « respecter ses rythmes. Il n’a rien d’une obligation. Si vous n’avez pas faim dans l’après midi, inutile de vous forcer. Cet en-cas est là pour satisfaire une faim, pas un prétexte à la gourmandise… ».
RECETTES DE LA SEMAINE
– Tartine « pompon » par Laurence Benedetti et salade d’agrumes par Sarah Glain;
– Pain d’épices par Paul Blouet et smoothie soyeux par Laurence Benedetti;
– Riz au lait d’avoine par Stéphane Grillon, jus de pomme;
– Blanc-manger à la purée d’amandes par Paul Blouet, jus de raisin;
– Sucettes de cheesecake par Sarah Glain, « picorette » d’amandes et de noisettes;
– Mendiants par Laurence Benedetti.
Source : Interview du Dr Pierre Dez, 25 octobre 2012