Mer et santé : une vieille histoire
15 janvier 2019
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Les Égyptiens furent les premiers à reconnaître les vertus thérapeutiques de l’eau de mer. Hippocrate, Galien, Platon et Aristote en conseillaient l’usage en bains chauds. Objectif, soigner et essuyer des plaies. Ensuite, les Romains inventèrent la pélothérapie, autrement dit : les bains de boues à partir de sédiments extraits du fond des lacs marins. Le solarium, dans les thermes romains, servait pour le bain de soleil.
C’est en 1869 que le mot « thalassothérapie » fut créé par le Dr Joseph de La Bonnardière. Il associa simplement deux termes grecs « thalassa, » la mer et « therapeia », le soin. Mais la thalasso vit le jour plus tôt, au XVIIIe siècle, grâce à la redécouverte des bienfaits des bains de mer.
Les premiers établissements de bains de mer chauds furent créés à Dieppe en 1822, à La Rochelle en 1827 et Cherbourg en 1829. En 1835, l’Académie de médecine assimilait alors l’eau de mer aux eaux thermales. En 1899, à l’initiative du Dr Louis Bagot, fut fondé à Roscoff l’Institut Marin. A cette époque et pour la première fois, des médecins proposèrent de prendre en charge les rhumatismes avec de l’eau de mer chauffée. Puis en 1904, le biologiste René Quinton établit scientifiquement la thérapie par l’eau de mer, en publiant « L’eau de mer, milieu organique ».
C’est seulement en 1961 qu’une réglementation est mise en place en France. Depuis, les centres de thalassothérapie ne peuvent plus utiliser que de l’eau de mer répondant à des caractéristiques salines, bactériologiques et chimiques précises. « Actuellement », selon le syndicat national professionnel de la thalasso « les disciplines proposées dans les instituts thalasso sont variées. Quant à l’eau de mer utilisée, elle doit satisfaire les exigences imposées en termes de salinité et de bactériologie. »