Mères porteuses : l’Académie de Médecine mi-chèvre, mi-chou

13 mars 2009

Dans un rapport rendu public mardi, l’Académie nationale de Médecine souligne que « par la nature des problèmes qu’elle soulève, la gestation pour autrui (GPA) interpelle avant tout la Société et relève de la décision du législateur ».

Alors qu’en apparence, ils s’affirment donc incompétents sur le sujet, les académiciens considèrent en revanche « qu’au titre de sa mission médicale, l’Académie ne peut être favorable à la gestation pour autrui (GPA)».

La docte assemblée souhaite visiblement prendre toute sa place dans ce débat. L’Académie s’estime « tout à fait consciente de sa responsabilité médicale, il lui appartient d’apporter tous les éléments concernant les complications que pourrait entraîner une éventuelle reconnaissance législative, complications et situations complexes contre lesquelles elle met en garde ».

Rappelons que le débat actuel sur la GPA entre dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique, lancés depuis le début de l’année. L’objectif étant de réviser les lois de bioéthique de 2004. D’autres sujets font également l’objet de débats : le prélèvement et la greffe, la médecine prédictive, la recherche sur les cellules souches et l’embryon, les diagnostics prénatal et préimplantatoire et enfin la procréation médicale assistée.

  • Source : Académie nationale de Médecine 10 mars 2009 ; Etats généraux de la bioéthique, 2009

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