MERS-CoV : toujours des cas et… des mystères

15 juillet 2014

Près de 2 ans après avoir été identifié, le nouveau coronavirus MERS-CoV conserve ses secrets. Au 14 juillet, 836 cas avaient été confirmés en laboratoire dans le monde, dont 288 mortels. Mais en l’état actuel des connaissances, l’origine de l’infection reste inconnue.

A ce jour, il semble que le foyer de transmission reste localisé dans la péninsule arabique. Plusieurs pays de la zone ont effet été touchés. C’est le cas de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis (EAU), de la Jordanie et du Qatar. Certains d’entre eux ayant même recensé des cas autochtones.

Pour le reste, des cas concernant des voyageurs qui ont séjourné dans ces états du Moyen-Orient ont été signalés dans 10 autres pays : Allemagne, Algérie, Egypte, Grèce, Italie, Malaisie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Tunisie ainsi que la France où deux patients infectés par le MERS-CoV ont été identifiés, en mai 2013.

Un virus qui évolue sans cesse

Comme le souligne l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « il n’est pas toujours possible d’identifier rapidement les patients porteurs de ce virus car, comme pour d’autres infections respiratoires, les premiers symptômes ne sont pas spécifiques. » Elle ajoute que « la souche virale et la maladie qu’il entraîne continuent d’évoluer ». Ce qui complique considérablement les investigations.

Certains patients – diabétiques, insuffisants rénaux, immunodéprimés ou atteints d’une affection pulmonaires – sont toutefois considérés « comme à haut risque de maladie grave en cas d’infection par un MERS-CoV ». L’OMS leur préconise ainsi d’éviter « les contacts rapprochés avec des animaux, en particulier les chameaux, lorsqu’ils se rendent dans des fermes, sur des marchés ou dans des étables ou des écuries, où l’on sait que le virus est potentiellement circulant ». Mais pour l’heure, « elle ne conseille pas de dépistage particulier aux points d’entrée et ne recommande pas non plus actuellement l’application de restrictions aux déplacements ou au commerce ».

  • Source : OMS, 14 juillet 2014 – OMS, 4 juillet 2014

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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