MICI et travail : des patients en adaptation permanente
17 janvier 2017
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Environ 250 000 Français seraient atteints de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). « Un des enjeux importants dans la prise en charge médicale est de les aider à maintenir une activité professionnelle la plus normale possible », souligne le Dr Florent Gonzalez, gastro-entérologue au CHU de Montpellier. Un vrai challenge à en croire les résultats d’une récente enquête.
Un impact. A l’image de la maladie de Crohn ou des rectocolites hémorragiques, les MICI se manifestent par des poussées. Elles provoquent une grande fatigue, une diarrhée persistante, des impériosités fécales et des douleurs abdominales. Plus de 8 patients actifs sur 10 rapportent ainsi un « impact de la maladie sur leur vie professionnelle ». Cette proportion est extraite d’une étude réalisée auprès de 1 400 personnes, par l’Ifop Healthcare, pour l’Association François Aupetit (AFA) et le laboratoire Takeda. L’âge moyen des répondants était de 38 ans.
Un frein. Derrière ce mot « impact », se cache toutefois une réalité complexe. Les patients sont majoritairement (59%) optimistes lorsqu’ils sont en poste. Mais pour 45% d’entre eux, la maladie a constitué un frein à leur carrière professionnelle. Une proportion peu étonnante dans la mesure où les MICI apparaissent le plus souvent chez des jeunes adultes. Elles sont donc susceptibles d’affecter le choix de carrière et/ou le parcours professionnel.
Des patients fatigués. Fréquente, la fatigue est perçue comme le symptôme le plus gênant (41% des interrogés). Avec une incidence potentielle sur la qualité du travail ou la productivité. Le symptôme de la diarrhée, caractérisé par un besoin souvent impérieux et non contrôlable, arrive en seconde position (25%).
La volonté d’une gestion plus souple. Les trois-quarts des patients interrogés en ont informé leur hiérarchie directe. Le plus souvent par obligation, dans l’optique d’un aménagement de poste ou à la suite d’un arrêt de travail. Parmi les pistes d’amélioration, ils sont d’ailleurs 64% à plaider en faveur d’une gestion plus souple de leur activité. Laquelle peut passer par la mise en place d’un mi-temps thérapeutique, le recours au télétravail ou la possibilité de réaliser des examens médicaux sur le temps de travail. Pour en savoir davantage sur cette enquête et plus généralement sur les MICI, rendez-vous sur le site de l’AFA : www.afa.asso.fr.
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Source : Enquête menée par l’Ifop Healthcare, sur le site internet de l’AFA, du 8 mars au 6 avril 2016 auprès d'un échantillon de 1410 répondants.
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet