Migraine : quels traitements pendant la grossesse ?

09 mai 2014

Selon la Revue Prescrire, certains médicaments antimigraineux pourraient s’avérer dangereux lorsqu’ils sont utilisés en cours de grossesse. D’une manière générale, les rédacteurs préconisent des approches non-médicamenteuses.

« Certains médicaments sont dangereux pendant la grossesse et sont à écarter », indiquent les rédacteurs de la Revue Prescrire. C’est le cas selon eux « des antiinflammatoires non stéroïdiens, des dérivés de l’ergot de seigle, de l’acide valproique, du topiramate et de la flunarizine ».  Pendant la grossesse, ils estiment que le traitement de la crise migraineuse repose avant tout sur des moyens non-médicamenteux : repos au lit dans une atmosphère sombre et silencieuse, sommeil de quelques heures.

Cependant il arrive parfois que les symptômes soient si douloureux que le recours aux médicaments s’impose. Dans ce cas, « le paracétamol est l’antalgique de premier choix tout au long de la grossesse. La codéine a une efficacité incertaine et expose notamment à des nausées. Elle est justifiée en cas d’efficacité insuffisante du paracétamol ».

Par ailleurs, les crises peuvent être gênantes ou fréquentes en tout début de grossesse. Si les mesures non médicamenteuses ne permettent pas de les prévenir, « le propranolol est un médicament de choix », soulignent les rédacteurs. « L’amitriptyne est une alternative. En raison de leurs risques d’effets secondaires, il est préférable d’interrompre ces deux médicaments préventifs à l’approche de l’accouchement ». Mais rappelons que le fait d’être enceinte est dans 80% des cas une période de tranquillité pour les migraineuses. Notamment à partir du deuxième mois en général. A la moindre question, interrogez votre médecin.

  • Source : La Revue Prescrire, N°367 – mai 2014 – SOS migraine du Dr Marc Schwob, aux éditions du Cherche Midi

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

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