Migraines : les hormones sexuelles s’en mêlent

22 août 2018

Entre 15 et 18% des femmes souffriraient de migraines récurrentes, contre 6% chez les hommes. Pourquoi la population féminine est-elle davantage concernée ? Selon une équipe espagnole, la réponse serait tout simplement à chercher du côté des hormones sexuelles. Œstrogènes en tête.

Caractérisée par des maux de têtes – appelés céphalées – la migraine « est due à une excitabilité neuronale anormale, liée à des facteurs génétiques complexes associés à des facteurs environnementaux », définit l’Inserm.

A l’Université Miguel-Hernández d’Elche dans le sud-est de l’Espagne, le Dr Antonio Ferrer-Montiel et son équipe ont tenté de déterminer pourquoi la migraine frappait davantage les femmes. A partir d’une exploration de la littérature, ils suggèrent un rôle spécifique joué par les hormones sexuelles féminines telles que les œstrogènes et la prolactine.

Les hormones masculines en rempart ?

Les hormones sexuelles féminines interviendraient au niveau du système appelé trigémino-vasculaire. Lequel constitue l’un des moyens pour le système nerveux de contrôler le tonus de nos vaisseaux cérébraux. En revanche, chez les hommes, il semble que les hormones telles que la testostérone exercent un rôle protecteur à ce niveau. Les auteurs insistent toutefois sur l’aspect « préliminaire de leur travail. Des études complémentaires sont indispensables pour mieux comprendre ces phénomènes complexes », concluent-ils.

  • Source : Frontiers in Molecular Biosciences, 14 août 2018 - Société française d’étude des migraines et des céphalées (SFEMC), site consulté le 14 août 2018 - Inserm, Dossier Migraine, les mécanismes de la crise se dévoilent peu à peu

  • Ecrit par : David Picot - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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