Mise en garde sur un anti-inflammatoire

18 février 2002

L’Agence française pour la Sécurité sanitaire des Produits de Santé vient de modifier les indications et de renforcer les contre-indications et mises en gardes du Remicade. Il s’agit d’un anti-inflammatoire relativement peu répandu puisque réservé à l’usage hospitalier. Il est indiqué dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et d’une maladie inflammatoire chronique du tube digestif, la maladie de Crohn.

Selon l’AFSSaPS, (ce médicament) « est désormais contre-indiqué chez les patients souffrant d’une tuberculose ou d’autres infections telles que des sepsis, des abcès ou des infections opportunistes ». Mais pas dans ces seuls cas…

L’insuffisance cardiaque congestive, qui touche des millions de malades à travers le monde, est fortement aggravée par l’administration du Remicade. L’AFSSaPS rappelle donc qu’il « est formellement contre-indiqué chez les insuffisants cardiaques ».

A ce jour, ce traitement aurait provoqué la mort de 202 patients dans le monde. Près de 50% de ces décès auraient été liés à une infection, qui semble l’effet indésirable le plus fréquemment rapporté. Sur 130 patients atteints de tuberculose et traités par Remicade, l’évolution de leur état de santé s’est dégradé au point pour certains de décéder.

L’AFSSaPS souligne que « la sécurité et l’efficacité de Remicade dans des indications autres que la maladie de Crohn et la polyarthrite rhumatoïde n’ont pas été établies. Dans les indications validées, Remicade est un médicament dont le bénéfice-risque reste positif ».

  • Source : AFSSaPS, 11 février 2002

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