Moins de viande pour prévenir l’AVC
10 novembre 2021
Consommer trop de viande rouge et transformée est associé à un risque augmenté d’accident vasculaire cérébral. La preuve détaillée par une large étude américaine.
En France, le Programme national Nutrition Santé (PNNS) recommande de limiter la consommation de viande à 500 g par semaine. En cause ? Le lien établi entre ces aliments et le risque de cancer et de maladies cardiovasculaire notamment. Une nouvelle étude vient apporter une preuve des dangers d’une trop forte consommation de viande rouge et de viande transformée en matière d’accident vasculaire cérébral (AVC).
L’équipe de Fenglei Wang de la Harvard’s T.H. Chan School of Public Health de Boston a analysé le régime alimentaire de plus de 117 000 participants à la Nurses’ Health Study (1984-2016) et à la Health Professionals Follow-up Study (1986-2016). Au début de l’étude puis tous les 4 ans, les participants ont répondu à un questionnaire concernant leur consommation de lipides, provenant de produits animaux et végétaux. Sur ces bases, les chercheurs les ont répartis en 5 groupes, de celui consommant le plus de viande et de produits transformés à celui qui en mangeait le moins.
16% de risque en plus
Au total, 6 189 participants ont présenté un AVC durant l’étude. Mais la répartition de ces accidents ne se révèle évidemment pas équitable en fonction des groupes de consommateurs. En effet, les plus gros mangeurs de gras d’origine animale (hors produits laitiers) présentent un sur-risque d’AVC de 16% par rapport aux plus petits consommateurs. Pour la viande rouge en particulier, ce sur-risque s’avère de 8% et de 12% pour la viande transformée.
A l’inverse, et sans surprise, les plus gros consommateurs de gras poly-insaturé issu d’aliments d’origine végétale ont 12% de risque en moins de souffrir d’un AVC. Et ce par rapport à ceux qui en mangent le moins.
Une preuve supplémentaire de l’importance d’une alimentation équilibrée, dans laquelle la viande et les aliments transformés ne doivent pas prendre trop de place. L’idéal étant de remplacer au maximum « le gras animal par du gras végétal, tel que l’huile d’olive ou de maïs afin de réduire le risque d’AVC », concluent les auteurs.
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Source : American Heart Association, 8 novembre 2021
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet