Mort subite du nourrisson : la piste génétique…

19 novembre 2001

La mutation d’un gène cardiaque pourrait être liée au syndrome de la mort subite inexpliquée du nourrisson (MSIN).
A Rochester, le Dr Michael Ackerman et son équipe de la Mayo Clinic ont procédé à l’autopsie de 93 enfants décédés de MSIN avérée ou supposée. Et sans être totalement convaincants, leurs résultats ouvrent une nouvelle voie de recherche à ceux qui cherchent toujours à expliquer ce qui reste un mystère de la médecine.

Les auteurs ont en effet noté deux cas de MSIN dont les victimes présentaient une mutation d’un gène cardiaque, le gène SCN5A. Et comme le précise Michael Ackerman, ” même si cette proportion est faible, c’est un point de départ pour tenter de prévenir la mort subite du nourrisson. Dans l’hypothèse bien sûr où ce syndrome serait lié à des troubles du rythme cardiaque “. Ce qui pour l’heure, relève encore de l’hypothèse…

Aux Etats-Unis mais aussi en France, de nombreuses campagnes de sensibilisation ont été lancées pour lutter contre la MSIN. Comme celle qui recommande aux parents de coucher les enfants sur le dos. Avec un réel succès, puisque grâce à cela le nombre de décès a baissé de… 70% entre 1993 et 1997, ne dépassant pas 358 cas cette année-là. Malgré tout, ce syndrome demeure la principale cause de décès avant un an ! Et il justifie l’existence d’une association qui se consacre à aider les parents et favoriser la prévention. Naître et Vivre, c’est son nom, se trouve au 5 rue La Pérouse 75116 Paris ; Téléphone 01 47 23 98 22

  • Source : JAMA, 13 novembre 2001

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