Mpox : 4 choses à savoir sur la variole du singe

19 août 2024

La variole du singe, ou mpox, fait désormais l'objet d'une attention accrue de la part des autorités sanitaires mondiales. Modes de transmission, symptômes, traitement… Voici ce qu’il faut retenir de cette maladie infectieuse déclarée « urgence de santé publique de portée internationale » par l’OMS.

Des symptômes variés

Les symptômes de la variole simienne sont variés, allant d’une simple éruption cutanée à des manifestations plus graves. L’éruption – qui peut durer de deux à quatre semaines – ressemble à des cloques ou à des lésions et peut toucher le visage, les paumes des mains, la plante des pieds, l’aine et les zones génitales et/ou anales. Elle s’accompagne souvent de fièvre, de maux de tête et de douleurs musculaires.

Dans les cas les plus sévères, la maladie peut entraîner des complications sérieuses, des lésions plus grandes et plus étendues (en particulier dans la bouche, les yeux et les organes génitaux), des infections bactériennes secondaires de la peau, une septicémie, des infections pulmonaires, voire le décès, particulièrement chez les personnes vulnérables (comme les femmes enceintes, les enfants ou les personnes immunodéprimées…).

Selon les données disponibles, entre 0,1 % et 10 % des personnes atteintes de variole simienne sont décédées.

Mais notons que l’apparition d’une nouvelle souche – rendant la maladie plus grave – inquiète tout particulièrement les autorités sanitaires africaines et internationales.

Différents modes de transmission

La maladie a longtemps été perçue comme ne touchant que les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. Des rapports sexuels non protégés peuvent en effet exposés à un risque.

Mais un contact étroit peut aussi signifier des contacts en face à face (ce qui peut entraîner la production de gouttelettes ou d’aérosols à courte portée), de peau à peau, de bouche à bouche (lors de baisers, notamment) ou encore de bouche à peau (lors de rapports oro-génitaux ou si l’on embrasse la peau).

Enfin, « il est également possible que le virus soit présent pendant un certain temps sur des vêtements, du linge de lit ou de toilette, des objets, des appareils électroniques et des surfaces qui ont été touchés par une personne atteinte de la maladie », note l’OMS. « Une personne qui les toucherait à son tour risquerait elle aussi d’être infectée. »

Quels traitements ?

« Généralement, les symptômes durent de deux à quatre semaines et disparaissent d’eux-mêmes ou grâce à des soins de soutien, tels que des médicaments contre la douleur ou la fièvre (analgésiques et antipyrétiques, par exemple) », explique l’OMS.

Cependant, un antiviral, le técovirimat, a récemment été approuvé pour traiter les cas plus sévères. La recherche se poursuit pour améliorer les options thérapeutiques.

La vaccination contre la variole du singe est possible grâce à trois vaccins approuvés. Toutefois, la vaccination de masse n’est pas actuellement recommandée. Les autorités sanitaires préconisent plutôt une vaccination ciblée des personnes à haut risque d’exposition.

Quels risques pour la France ?

Si la Suède à déclaré récemment son premier cas importé, faut-il craindre un risque épidémique en France ? « Le risque d’infection par un virus Mpox de clade I pour la population européenne est considéré à ce jour comme faible par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) », précise Santé publique France. « Comme en Suède, cela n’empêche pas qu’il soit probable que des cas soient déclarés en France, pour lesquels les autorités sanitaires mettront en place les mesures adaptées de gestion. (Nous disposons) d’une stratégie de réponse face à une épidémie de Mpox, en termes de surveillance, prévention, diagnostic rapide, prise en charge des cas et des contacts, et vaccination. »

  • Source : OMS – Santé publique France

  • Ecrit par : Vincent Roche

Aller à la barre d’outils