Ne rougissez pas de vos rougeurs !

02 août 2005

Pas drôle du tout d’avoir le visage rougeaud. C’est non seulement disgracieux mais cela laisse la place aux sourires en coin : “celle-là ne doit pas sucer que de la glace”, ou bien “elle doit avoir une descente qu’on n’aimerait pas remonter à vélo”…

La rosacée, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est une vraie maladie, affichante et affligeante. Elle touche le plus souvent les femmes après la ménopause et peut être aggravée par une hygiène de vie défaillante, mais aussi par l’exposition au froid ou au soleil, le pire étant l’association des deux.

Normalement, le sang circule vers la périphérie et les régions profondes de la face en fonction de la température extérieure. Ce mécanisme sert en fait à protéger la température cérébrale. Les personnes souffrant de rosacée ont un dérèglement de cette circulation sanguine au niveau du visage.

Cela se traduit par des rougeurs, évoluant sous forme de boutons très semblables à de l’acné juvénile. Pas terrible à 50 ans ! Bien sûr, mieux vaut en premier lieu modifier ses habitudes de vie : ne pas s’exposer au soleil ni au froid, modérer sa consommation d’alcool. Mais bien souvent cela ne suffit pas. D’où la nécessité d’un traitement médical.

Parlez-en à un dermatologue !
Celui-ci fait appel à des antibiotiques. Exactement les mêmes que ceux utilisés dans l’acné. Et pour les mêmes raisons : leur action anti-inflammatoire. Pour la rosacée, les médecins disposent également de traitements locaux à base de crèmes ou de lotions. La nouveauté, c’est une crème à base d’acide azélaïque, une molécule connue pour son action anti-inflammatoire locale.

Il est important de se soigner car la rosacée évolue… mais pas dans le bon sens. Généralement, elle passe par 3 stades. D’abord de simples rougeurs sur le visage, parfois discontinues, aux changements de température ; puis des rougeurs permanentes. Le 3ème stade est celui des boutons ressemblant à l’acné juvénile. C’est non seulement disgracieux mais parfois même douloureux. Alors si vous êtes atteint ou atteinte de rosacée, inutile d’avoir le rouge au front. Consultez les pages… jaunes ! Parlez-en à un dermatologue.

  • Source : AFSSaPS, juillet 2005

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