Non, l’aluminium ne rend pas malade !
20 février 2004
La présence d’aluminium dans l’environnement peut-elle être à l’origine de certaines maladies ? Une exposition chronique à fortes doses peut s’avérer toxique. Elle est toutefois rare, et restreinte à des professionnels peu nombreux et en principe informés.
L’Agence française de Sécurité sanitaire des Aliments (AFSSA) a été sollicitée par l’association de consommateurs UFC – Que choisir pour identifier les liens éventuels entre une exposition à l’aluminium et la survenue de maladies. En collaboration avec l’Institut national de Veille sanitaire (InVS) et l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS), elle a mené une expertise nationale.
Selon l’agence, il existe trois voies d’exposition : orale, cutanée et respiratoire. En dehors de certains milieux professionnels, l’ingestion d’aliments est à l’origine de 95% des apports quotidiens en aluminium. Pas de panique. Sa présence dans les aliments de base et dans l’eau de boisson résulte d’un phénomène naturel, d’un ajout d’additifs alimentaires ou tout simplement du traitement de l’eau. Et les doses considérées sont très faibles.
Toutefois, certains médicaments peuvent augmenter ces apports. C’est le cas des anti-acides et des pansements gastriques, utilisés contre les brûlures d’estomac. Mais là encore, il n’y aurait pas de danger ! Enfin, certains environnements professionnels peuvent provoquer l’inhalation de quantités comparativement élevées d’aluminium. Malgré tout, l’AFSSA considère pour le moment que ” rien ne permet d’affirmer que l’exposition à l’aluminium via l’eau, les aliments ou les produits de santé aux doses habituellement consommées par la population française soit associée à une augmentation de risque “. Et tout lien avec la maladie d’Alzheimer, maintes fois suspecté, semble écarté.