Nos os enfin écoutés
14 novembre 2006
Une maladie vraiment pas prise au sérieuse par les autorités sanitaires françaises ? C’était l’ostéoporose jusqu’à… il y a quelques semaines. Les choses ont bien changé. Et les vrais gagnants, ce sont les millions de patientes et patients enfin considérés.
Prise en charge de l’examen de dépistage, prise en charge des traitements en préventif… Pour le Dr Gaëlle Sourrisseau, rhumatologue libérale à la Teste de Buch en Gironde, l’ostéoporose n’a plus l’image d’une affection liée à la fatalité. Néanmoins, il reste encore beaucoup à faire. Surtout en matière d’information.
« Le message qu’il faut absolument faire passer aux femmes, c’est que l’ostéoporose est une maladie silencieuse. Il ne s’agit pas d’un processus lié au vieillissement », souligne t-elle. Rien à voir avec la fatalité ! « Dans les dix ans qui suivent sa ménopause, une femme perd en moyenne un tiers de sa masse osseuse. Si on ne fait rien, elle risque de souffrir de fractures en cascade. » Et en quelques années, l’ostéoporose la rendra dépendante, posant de vrais problèmes pour l’entourage. Sans parler des coûts induits pour la collectivité.
On a aujourd’hui les moyens de dépister une ostéoporose. « L’ostéodensitométrie, désormais prise en charge par l’Assurance-maladie, est le seul examen qui le permette vraiment », enchaîne Gaëlle Sourrisseau. « De cet examen vont découler des mesures importantes. Car si une femme est ostéoporotique, alors nous allons tout de suite mettre en oeuvre un traitement. Non seulement pour éviter qu’elle perde davantage d’os, mais aussi pour qu’elle en regagne. Et nous disposons pour cela de moyens efficaces. » Alors Mesdames, après 50 ans, allez voir un rhumatologue… Quant à vous Messieurs, sachez que vous êtes aussi concernés. Votre tour viendra un peu plus tard… mais il viendra. Alors soyez vigilants.