Une nouvelle cible pour traiter les maladies auto-immunes

13 octobre 2014

Une équipe INSERM vient de découvrir une protéine présente à la surface des cellules immunitaires. Cette dernière serait impliquée dans l’apparition des maladies auto-immunes. A terme, de nouveaux traitements pourraient voir le jour. Explications.

La protéine CD31, présente à la surface des cellules immunitaires, serait-elle la clé contre les maladies auto-immunes ? En effet les scientifiques de l’Unité 1148 INSERM/Université Paris Diderot/Hôpital Bichat travaillent sur elle depuis 10 ans. Ils ont d’ailleurs décrit les mécanismes l’associant au déclenchement d’une réaction auto-immune. Ils cherchent également à mettre au point d’une solution thérapeutique se fondant sur leurs résultats.

Ils ont ainsi montré qu’avec les années et l’accumulation de réactions immunitaires au cours de la vie, certaines cellules ne reconstituaient plus leur stock de protéine CD31. Ceci déclenche des réactions inflammatoires. « Nous l’avons montré dans l’arthrite mais également dans la sclérose en plaques grâce à différentes expériences in vitro et in vivo chez l’animal », explique le Dr Giuseppina Caligiuri, co-auteur des travaux. « Nous avons également confirmé à partir de sang humain, que les maladies auto-immunes sont associées à une perte de CD31 à la surface des cellules immunitaires ».

L’ensemble de ces travaux a permis aux scientifiques de mettre au point un traitement reposant sur un peptide. Une fois le médicament validé, il devrait être évalué dans des indications rares comme les vascularites, des maladies auto-immunes qui détruisent les reins et les poumons et contre lesquelles il existe peu de solutions thérapeutiques. S’il fait ses preuves, il sera alors temps de s’attaquer à des indications plus larges comme l’arthrite. Réponse d’ici 5 ans !

  • Source : INSERM, 6 octobre 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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