Noyades : 121 décès en France en un mois
12 juillet 2018
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Chaque année, un grand nombre de noyades est recensé durant l’été. A la mer, en piscine privée ou dans des plans d’eau, les jeunes enfants et les seniors sont les plus concernés. 2018 ne déroge pas à la règle. Santé publique France publie ce 12 juillet les premiers résultats pour la période du 1er juin au 5 juillet.
Les premiers résultats provisoires en date du 6 juillet 2018 de l’enquête NOYADES, publiés par Santé publique France, indiquent que 552 noyades se sont produites sur la période du 1er juin au 5 juillet. Parmi ces accidents, 121 ont été fatals.
Au total, 257 noyades se sont révélées accidentelles, dont 50 décès. Le reste étant soit des événements intentionnels (suicide, tentative de suicide, agression), soit d’origine encore indéterminée.
Seniors, un risque de décès élevé
« Sur les 257 noyades accidentelles enregistrées, 103 (40%) ont eu lieu en mer, 70 (27%) en piscine tous types confondus, 36 (14%) en cours d’eau, 23 (9%) en plan d’eau et 12 (5%) dans d’autres lieux (baignoires, bassins…) », note Santé publique France. Pour les 13 restantes, le lieu n’a pas été rapporté.
La plupart des noyades en piscine (surtout privées) concernait des enfants de moins de 6 ans. Pour les accidents survenus en mer, les personnes de 65 ans ou plus sont davantage concernées. Ces dernières sont d’ailleurs plus à risque de mourir des suites d’une noyade. Ainsi, « la proportion de noyades accidentelles suivie d’un décès augmente avec l’âge puisqu’elle est de 9% chez les moins de 6 ans contre 37% chez les 65 ans et plus ».
Surveiller les enfants et apprendre à nager
« La plupart des accidents impliquant des enfants est due à un manque de surveillance, à un défaut du dispositif de sécurité ou encore à une chute », souligne Santé publique France. Il est donc essentiel de ne pas lâcher des yeux les petits près d’un point d’eau. « Un enfant doit toujours être surveillé par un seul adulte qui en prend la responsabilité. » En effet, « il peut se noyer sans bruit, en moins de trois minutes, dans vingt centimètres d’eau ».
Pour les adultes, ces accidents « se produisent principalement suite à un malaise, à une imprudence ou tout simplement au fait de ne pas bien savoir nager ». La prévention consiste alors principalement à apprendre ou parfois réapprendre à bien nager. Mais également à choisir les zones de baignade surveillées, et à tenir compte de sa forme physique sans se surestimer.
A noter : près d’un Français sur six déclare ne pas savoir nager.
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Source : Santé publique France, 12 juillet 2018
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet