Noyades en France : quels sont les facteurs de risque ?

30 septembre 2025

Avec près de 1 000 décès par an, les noyades accidentelles représentent un enjeu majeur de santé publique en France. Une nouvelle analyse publiée ce 30 septembre met en lumière les profils à risque et les situations les plus dangereuses.

Qui sont les victimes de noyades graves en France ? Dans quelles circonstances surviennent-elles ? Une analyse des enquêtes NOYADES 2018 et 2021, menée par Santé publique France et portant sur près de 2 900 noyades accidentelles survenues en été, apporte des réponses précises et parfois surprenantes.

L’âge, premier facteur de risque

L’âge semble jouer un rôle non négligeable dans la survenue des noyades. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, les enfants ne sont pas les plus vulnérables. « Les personnes de 65 ans et plus ont trois fois plus de risque que leur noyade soit grave par rapport aux enfants de 0-5 ans », révèle l’étude de Santé publique France. Un constat qui invite à repenser les stratégies de prévention, souvent centrées sur les plus jeunes.

Les hommes sont également plus exposés que les femmes, tout comme les personnes résidant à l’étranger, « qui pourrait s’expliquer en partie par une mauvaise compréhension par les touristes étrangers de la signalétique de sécurité en France », avance Santé publique France.

Où surviennent les noyades les plus graves ?

Autre enseignement : la mer n’est pas le lieu le plus dangereux. Les piscines privées familiales et les cours d’eau ou plans d’eau présentent un risque accru de noyades graves.

Et bien entendu, la surveillance fait toute la différence. Comme on pouvait s’y attendre, les zones de baignade non surveillées ou interdites sont associées à un risque significativement plus élevé de noyades graves, et ce, pour presque toutes les tranches d’âge.

Des facteurs de risque spécifiques selon l’âge

L’analyse révèle des particularités propres à chaque groupe d’âge :

  • chez les enfants de 0-5 ans : les piscines privées familiales représentent le principal danger ;
  • chezles 6-19 ans : le risque est près de six fois supérieur en cours d’eau ou plan d’eau par rapport à la mer ;
  • chez les 20-44 ans : la consommation d’alcool apparaît comme un facteur aggravant significatif ;
  • chez les 45-64 ans : les malaises dans l’eau augmentent considérablement le risque ;
  • chez les seniors (65 ans et plus) : la combinaison de plusieurs facteurs (malaises, consommation d’alcool, baignade le matin ou en septembre lors de faibles affluences) accroît fortement la gravité des noyades.

Prévention… et réchauffement climatique

Ces résultats appellent à repenser les stratégies de prévention. Voici quelques recommandations formulées par Santé publique France :

  • apprendre à nager, et ce, quel que soit l’âge. Il n’est en effet jamais trop tard ;
  • maintenir une surveillance permanente des jeunes enfants lors des baignades ;
  • tenir compte de son état de santé et ne pas surestimer ses forces ;
  • s’abstenir de consommer de l’alcool avant la baignade ;
  • privilégier les zones de baignade surveillées ;
  • respecter scrupuleusement les interdictions de baignade.

Enfin, face au changement climatique qui allonge les périodes propices à la baignade, l’étude plaide pour un élargissement des périodes de surveillance dans les milieux naturels (plan d’eau, mer…).

  • Source : Santé publique France - BEH 16 - 30 septembre 2025

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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