Noyades : moins de passages aux urgences cet été
08 septembre 2020
Une bonne nouvelle en cette fin d’été si particulier : le nombre de passages aux urgences pour cause de noyade est en baisse par rapport aux deux étés précédents. Mais il ne doit pas masquer certaines réalités.
La tendance observée au mois de juin s’est confirmée : l’été 2020 aura vu le nombre de passages aux urgences pour noyade baisser de manière significative. Entre le 1er juin et le 1er septembre, 961 personnes ont été admises aux urgences à la suite d’une noyade, contre 1 142 en 2018 et 1 040 en 2019 sur la même période. Soit une baisse de 12%, nous apprend Santé publique France.
2020, un contexte particulier
C’est au mois de juin, à un moment où nombre de piscines et de plages étaient encore fermées ou d’accès restreint pour raisons sanitaires, que la décrue a été la plus spectaculaire : moins 27%. En revanche, au mois d’août, le chiffre a augmenté de 5% par rapport aux deux années précédentes (+22% pendant la deuxième quinzaine). Parmi les explications avancées par l’agence sanitaire : « des conditions climatiques très favorables (…) et donc une augmentation de la fréquentation des lieux de baignade ». Et, logiquement, du risque de noyade.
Moins de 6 ans et plus de 65 ans
Cette baisse générale ne doit pas masquer certaines disparités régionales : cinq régions ont au contraire vu le nombre de passages aux urgences augmenter. Il s’agit de la Bourgogne-Franche-Comté, de la Corse, des Hauts-de-France, de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et des Pays-de-la-Loire. « Néanmoins, les régions du littoral restent celles enregistrant le plus grand nombre de recours aux urgences pour noyade sur la période », précise Santé publique France.
Autre constante : l’âge des personnes concernées. Il s’agit encore des enfants de moins de 6 ans (43% des passages aux urgences) et des personnes âgées de plus de 65 ans (13%), des taux dans la moyenne des deux étés précédents.
A noter : Les noyades représentent environ 1 000 décès par an en France, rappelle Santé publique France. Il s’agit de la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans.
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Source : Santé publique France, le 8 septembre 2020
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet