Noyades : quatre décès par jour l’été dernier
30 juin 2010
Quatre décès par jour entre le 1er juin et le 30 septembre 2009. C’est le terrible bilan dressé par l’Institut de Veille sanitaire (InVS) dans son rapport sur les noyades. Au total, l’InVS a recensé 1 366 noyades accidentelles, dont 462 mortelles… et le plus souvent évitables.
Une noyade n’entraîne pas systématiquement la mort. En 2005, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en a proposé une nouvelle définition : « la noyade est une insuffisance respiratoire résultant de la submersion ou de l’immersion en milieu liquide.» Elle englobe donc tous les cas, qu’ils soient mortels ou non.
Des chiffres accablants. Parmi les 1 366 cas de noyades, plus de la moitié (782) ont eu lieu en mer, provoquant 188 décès, 239 en piscine dont 54 décès, 143 en plan d’eau, 151 en cours d’eau et 51 dans d’autres lieux (baignoires, bassins…). Au total, ce sont 98 jeunes de moins de 20 ans et 39 enfants de moins de 6 ans qui ont trouvé la mort.
En mer, les victimes étaient majoritairement des adultes de plus de 45 ans ayant un problème de santé. En piscine les moins de 6 ans se sont noyés parce qu’ils ont échappé à la surveillance d’un adulte.
Des accidents évitables. Parce que la prévention reste le premier moyen de protection, privilégiez les zones de baignades surveillées. A la plage, respectez la couleur des drapeaux de baignade. Ne surestimez pas votre forme physique. Dans la moitié des cas, les noyades sont dues à un épuisement ou un problème de santé. Que ce soit en piscine ou à la mer, restez toujours avec vos enfants et rappelez-vous que même s’ils utilisent une bouée ou un matelas pneumatique, cela ne vous dispense pas de les surveiller. En aucun cas ils ne protègent des risques de noyade. Enfin, la consommation d’alcool ou encore une exposition prolongée au soleil ne font pas bon ménage avec la baignade.
Pour aller plus loin, consultez le rapport final de l’enquête Noyades 2009 menée par l’InVS et la brochure « Mode d’emploi de la baignade, pour un été en toute sécurité » éditée par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES)