Obésité : 8 millions de Français en souffrent
09 octobre 2019
nito/shutterstock.com
Ce 8 octobre, Agnès Buzyn a présenté sa feuille de route pour améliorer la prévention et la prise en charge de l’obésité. Une attention particulière est portée à la chirurgie bariatrique, proposée aux patients atteints de la forme sévère de la maladie.
Aujourd’hui en France, 8 millions de patients souffrent d’obésité. Pour améliorer leur prise en charge, la ministre en charge de la Santé, Agnès Buzyn, a publié, ce 8 octobre, une feuille de route « Prise en charge de l’obésité 2019-2022 ».
L’obésité morbide est intégrée dans ce document, étant donné l’incidence en hausse de cette forme sévère de la maladie. Aujourd’hui, 500 000 Français en souffrent. Les interventions en chirurgie bariatrique ont triplé en 10 ans, passant de 20 000 actes à plus de 60 000 aujourd’hui. Ce qui fait de la France le pays européen où le nombre d’interventions bariatriques est le plus élevé. Des mesures ont donc été prises pour renforcer l’encadrement et la sécurité de ces opérations. Et ce en prévention des potentielles complications digestives. Mais aussi des « risques liés à la perte de la masse et des comorbidités telles que des carences nutritionnelles ou des difficultés psychologiques ».
De opérations mieux encadrées
Ainsi, dès 2020, la pratique de la chirurgie bariatrique sera soumise à « une autorisation des centres pouvant la pratiquer sur la base de seuils d’activité et d’engagement à respecter des critères d’une prise en charge de qualité, notamment en termes de suivi des patients ».
Dans le même délai, chaque patient bénéficiera « d’une évaluation de son dossier dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire afin que lui soit proposé le traitement le plus pertinent compte tenu de son dossier médical ». Enfin, les 37 centres spécialisés de l’obésité (CSO) seront chargés d’assurer ces suivis, et de veiller « au développement des programmes d’éducation thérapeutique ».
A noter : sur le long terme, la prévention de l’obésité génèrerait des économies de santé. A ce jour, cette maladie coûte « 2,8 milliards d’euros en soins de ville et 3,7 milliards d’euros à l’hôpital ». En effet cette pathologie grave induit un sur-risque de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 et de cancers.
-
Source : Ministère des solidarités et de la santé, le 8 octobre 2019
-
Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet