Obésité : la piste du métabolisme lent…

06 novembre 2013

Des chercheurs britanniques sont sur la piste d’un gène susceptible d’être en cause dans certaines formes d’obésité sévère. Ils ont en effet identifié plusieurs mutations sur le gène KSR2 lesquelles pourraient être à l’origine d’un métabolisme de base anormalement lent…

L’étau se referme au tour de ce gène KSR2. Il y a quelques années en effet des médecins américains avaient montré qu’en supprimant son activité chez la souris, celle-ci devenait sévèrement obèse. Au Wellcome Trust Sanger Institute de Cambridge, le Dr Ines Barroso et son équipe ont prolongé cette étude. En travaillant cette fois-ci sur l’Homme.

Les scientifiques ont ainsi séquencé l’ADN de 2 000 patients obèses. Ils ont alors identifié de nombreuses mutations sur le gène KSR2. Celui-ci joue un rôle fondamental dans la régulation de l’appétit. Mais aussi dans  l’utilisation du glucose et des acides gras par les cellules. Résultat, les patients en question se caractérisent à la fois par un fort appétit et un métabolisme de base particulièrement lent. Ce qui signifie qu’en théorie, ils auraient besoin de moins de calories que les autres pour faire fonctionner leur organisme…

En conclusion, si les chercheurs sont encore loin d’avoir mis au jour tous les mystères de KSR2, ils sont certains que ce gène constituera à l’avenir, une cible thérapeutique de choix. Aussi bien contre l’obésité que contre le diabète de type 2.

Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

  • Source : Cell, 24 octobre 2013

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