Obésité : l’alcool, un danger même en petites quantités

22 septembre 2020

De faibles quantités d’alcool suffisent à augmenter le risque d’obésité et de syndrome métabolique. Ces pathologies peuvent survenir lorsque la consommation dépasse un demi-verre standard par jour.

L’alcool s’avère addictif et dangereux lorsqu’il est consommé pendant plusieurs années en excès. Mais pas besoin d’en abuser pour s’exposer au danger.

Pour le prouver, des chercheurs coréens n’ont pas fait les choses à moitié. L’équipe du Dr Hye Jung Shin a en effet analysé les données médicales de 26 millions d’adultes (14 millions d’hommes et 12 millions de femmes), entre 2015 et 2016.

Résultat, boire la moitié d’une dose standard d’alcool par jour (un demi-verre de vin ou de bière par exemple) expose les consommateurs :

  • A l’obésité;
  • Au syndrome métabolique, caractérisé par un ensemble de troubles : surpoids, obésité, taux anomal du glucose sanguin ou du taux de graisses dans le sang, hypertension artérielle. S’ils ne sont pas contrôlés, tous ces facteurs de risque induisent une surexposition aux maladies cardiovasculaires, aux infarctus du myocarde et aux accidents vasculaires cérébraux. 

Dans le détail, comparés aux abstinents, les hommes consommant en moyenne la moitié d’une dose par jour avaient 10% de sur-risque de souffrir d’obésité et du syndrome métabolique. A deux verres par jour, cette donnée passe à 22% pour l’obésité et à 25% pour le syndrome métabolique. Et 34% et 42% chez les hommes buvant plus de deux verres par jour.

Chez les femmes, plus d’une demi-dose par jour expose à un sur-risque d’obésité de 9%. A partir de deux verres d’alcool par jour, les volontaires présentaient respectivement 22% et 18% de sur-risque souffrir d’obésité et du syndrome métabolique.

  • Source : European association for the study of obesity, le 2 septembre 2020

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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