Quand les odeurs intimes stimulent le désir
17 novembre 2017
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Même si les scientifiques ne parviennent pas encore à expliquer précisément pourquoi, le parfum dégagé par nos sécrétions corporelles peut se révéler hautement aphrodisiaque. Et si garder la main légère sur le gel douche et le déodorant contribuait aussi à la bonne santé de notre libido ?
La question continue de diviser les biologistes : le comportement sexuel de l’être humain est-il guidé par les phéromones qu’il émet et perçoit, à l’instar des autres animaux ? Pour certains, cela ne fait aucun doute. Nous serions d’ailleurs équipés d’un organe olfactif spécifiquement destiné à reconnaître ces sécrétions glandulaires. Un capteur dit voméronasal d’un millimètre de diamètre serait situé à la base de notre cloison nasale et transmettrait les signaux perçus directement à notre cerveau, stimulant ainsi notre libido.
Mais d’autres chercheurs font preuve de scepticisme concernant ces théories. Dernièrement, les travaux d’une équipe australienne ont d’ailleurs démontré que deux substances présentées comme des phéromones, l’androstadiénone et l’estratetraenol, n’avaient en réalité aucun effet sur l’attractivité sexuelle. Une étude qui met à mal le discours marketing de nombreuses marques commercialisant des parfums prétendument riches en phéromones aphrodisiaques. En attendant que le débat soit tranché, une chose est certaine : les odeurs intimes ont de tout temps eu un fort pouvoir érogène.
Une toilette quotidienne suffit
Bien évidemment, une forte odeur de chaussettes sales ou de transpiration âcre peuvent être de véritables tue-l’amour. Pour le reste, mieux vaut ne pas trop chercher à décaper sa peau ni ses muqueuses sous peine de perdre le pouvoir érogène de leur parfum naturel. Sans compter les irritations voire les mycoses provoquées par les excès d’hygiène. Donc on oublie définitivement les douches vaginales, les lingettes intimes, le déodorant sur les poils pubiens… On se contente d’une toilette quotidienne… et pas forcément juste avant d’aller au lit.
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Source : Putative sex-specific human pheromones do not affect gender perception, attractiveness ratings or unfaithfulness judgements of opposite sex faces, The Royal Society Publishing, 8 mars 2017 ; Pour que l’amour et la sexualité ne meurent pas, Yvon Dallaire, Québec livres, 204 pages, 14,90 euros
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Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon