











Il nest pour autant toujours pas possible de prédire le niveau de risque auquel une femme donnée se trouve exposée. Et cest un réel problème. Depuis maintenant plusieurs années, le mécanisme liant certains cancers du sein à lutilisation dhormones oestrogéniques commence à être mieux connu. Ces hormones elles-mêmes, certains de leurs métabolites ont pu être directement mis en cause dans linitiation ou le développement de ces tumeurs. Mais les associations en cause sont complexes
A linverse, des substances dotées dun effet anti-oestrogènes ont apporté la preuve quelles protégent efficacement. Cest le cas du tamoxifène, un modulateur sélectif des récepteurs oestrogéniques. Son effet protecteur a été démontré chez des femmes en bonne santé ou des femmes considérées à haut risque, traitées à titre préventif à partir de la ménopause.
Cette substance est pour le moment la seule à avoir démontré un tel effet. Des résultats intéressants auraient été enregistrés chez certaines femmes. Atteintes dostéoporose post-ménopausique, elles avaient été soignées par un produit voisin, le raloxifène. Selon la Food and Drug Administration américaine toutefois, ce résultat prometteur serait encore sujet à confirmation.
Pour le moment, les travaux se poursuivent. Car le grand problème est de parvenir à une prévisibilité individuelle de ces cancers. Identifier les groupes de femmes à risque, cest bien. Cibler précisément chacune de celles qui sont exposées, ce serait idéal
Source : The New England Journal of Medicine, 25 janvier 2001
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