OMS : Conseil sur fond de crises

Ouverture ce lundi à Genève, du Conseil exécutif de l’OMS. Sur fond de crise humanitaire et sanitaire en Asie, et de menaces sur le front des épidémies. Plusieurs points de l’ordre du jour répondent à des actualités brûlantes.

Voire à des urgences montantes. Il est naturel que les ” aspects sanitaires des situations de crise ” figurent en bonne place de l’ordre du jour des délégués. Une place qui ne doit rien aux récents événements d’Asie du Sud mais revêt une visibilité toute particulière bien sûr. En revanche, il est très significatif qu’un point supplémentaire ait été ajouté, formulé ” Pandémie de grippe : préparation et action “.

Sur proposition du gouvernement américain, ce point soumis à l’attention des délégués fait suite à une réunion – informelle mais parrainée par l’OMS – des producteurs de vaccins, des organismes nationaux d’homologation et de représentants de gouvernements. Une réunion qui s’est conclue sur un constat d’alarme et une demande de décisions rapides visant à la mise en oeuvre de plans de pandémie.

Tous ces éléments donneront une actualité particulière aux discussions sur la Révision du règlement sanitaire international. Les tenants d’un certain interventionnisme des organisations internationales – et notamment de l’OMS – se trouveront confortés face aux Etats les plus ” souverainistes “. Les menaces d’épidémies et de pandémies se multiplient depuis 3 ans, et l’expérience montre que bien des Etats ont tendance à garder les signes inquiétants sous le boisseau. Comme si la maladie, surtout transmissible, était l’ennemie du business…

Mais l’ordre du jour ” régulier ” ne manque pas d’intérêt lui non plus. Ni de points chauds. Relevons les préoccupations qui continuent de se faire jour dans le domaine de la nutrition du nourrisson et du jeune enfant. Devant les pratiques persistantes de certains industriels, plusieurs pays demandent ainsi un durcissement de la manière dont les différentes résolutions de l’Assemblée de la Santé dans ce domaine sont appliquées. A suivre…

• 

  Source : de notre envoyé spécial - 3èmes Assises nationales de la Santé de l'Enfant et de l'Adolescent - 13 janvier 2005