Orthodontiste : pourquoi et quand le consulter ?

01 septembre 2022

Mieux vaut prévenir que guérir ! L’adage est bien connu, et vaut aussi pour les dents. En effet, une prise en charge précoce par l’orthodontiste des anomalies dento-maxillo-faciales permet de minimiser les complications. Dans quels cas consulter ? Et les adultes ?

Si le dentiste devient un passage obligé (et annuel) pour les enfants qui commencent à perdre leurs dents de lait, l’orthodontiste peut aussi, dans certains cas, être sollicité. Ce spécialiste, que l’on appelle également « orthopédiste dento-facial », peut être consulté sur les conseils du dentiste, mais aussi directement (il n’est pas concerné par le parcours de soins).

Les raisons sont variées : on peut le solliciter pour des problèmes esthétiques d’alignement des dents par exemple, mais aussi en prévention d’éventuels soucis liés au positionnement des dents, et donc des mâchoires. La respiration, l’élocution, la mastication ou la déglutition font partie des fonctions qui peuvent être normalisées par l’intervention d’un orthodontiste, précise ainsi la Société française d’orthodontie pédiatrique.

Chez les enfants

L’usage du pouce et de la tétine sont des causes courantes de mauvais alignement des dents, qui peut conduire à des troubles comme l’apnée du sommeil (qui touche donc aussi les enfants, avec parfois de sérieuses conséquences). Pour leur bon développement, « il est important d’être pro-actif et d’aller consulter dès que les premiers signes d’une dysfonction (respiration par la bouche, difficulté à mastiquer ou posture basse de la langue), ou de déformations apparaissent », indiquent les spécialistes.

L’orthodontie pédiatrique a ceci de particulier qu’elle « utilise le potentiel de croissance des os du visage et n’attend pas que toutes les dents soient en place pour traiter l’enfant ». L’appareillage est décidé au cas par cas, en fonction du problème à résoudre. Si le port d’un appareil peut débuter dès l’âge de 4 ou 5 ans, l’immense majorité des corrections commence plus tard, à partir de 8 ans, avec des appareils amovibles.

Chez les ados

Avant ou pendant la puberté, c’est le moment le plus propice pour débuter un traitement orthodontique qui permet « d’aligner l’ensemble des dents en profitant de la fin de la croissance pour corriger la position des mâchoires », souligne la Fédération française d’orthodontie. Le positionnement des dents est corrigé par des appareils fixes : les fameuses bagues, collées sur les dents et reliées par un fil métallique… et pas toujours très esthétiques. Aujourd’hui, elles peuvent être collées à l’arrière de la dent, sur la face invisible. Une option plus discrète mais tout aussi efficace, pour retrouver confiance en soi.

Chez les adultes

Oui, les adultes aussi peuvent avoir recours à l’orthodontiste ! Parce qu’ils n’ont pas bénéficié de ce type de soins lorsqu’ils étaient plus jeunes par exemple, et qu’ils souhaitent corriger un défaut qu’ils jugent socialement handicapant. Le port de gouttières transparentes (et quasi invisibles) est ainsi une option largement plébiscitée par ces adultes. Mais les raisons de consulter ne sont pas seulement esthétiques : comme chez les enfants, une « malposition dentaire » peut également impacter la déglutition, la mastication ou encore… le sommeil. Outre les gouttières, les bagues font aussi partie des options de traitement.

A noter : Les honoraires de l’orthodontiste sont libres. Pour les moins 16 ans, les traitements sont pris en charge par l’Assurance-maladie. Ils sont remboursés à 70 % (actes inférieurs à 120 euros) ou 100 % (actes supérieurs à 120 euros) sur la base de tarifs dits « de responsabilité » et sous conditions. Au-delà de 16 ans, à titre exceptionnel, vous pouvez bénéficier d’une prise en charge « pour un semestre de traitement préalable à une intervention chirurgicale portant sur les maxillaires ». Les traitements d’ordre esthétique ne sont pas pris en charge. Renseignez-vous auprès de votre complémentaire santé.

  • Source : Fédération française d’orthodontie, Société française d’orthodontie pédiatrique, Ameli.fr - Août 2022

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Vincent Roche

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