Ostéodensitométrie : le remboursement se précise…

07 mars 2002

C’est le seul examen qui permette de mesurer la densité minérale osseuse. Or en France, elle n’est pas prise en charge par l’Assurance maladie. Une lacune que le gouvernement serait sur le point de combler… Réclamé depuis bien longtemps déjà, ce remboursement semble en bonne voie.

C’est important, car son absence a constitué un frein réel à la mise en place d’un dépistage ciblé. Elle a aussi motivé l’annulation en France d’une opération de dépistage de masse préparée l’International Osteoporosis Foundation (IOF). Explications.

Cette action était au programme de la première tournée française d’information sur l’ostéoporose, qui vient de démarrer en France. Le concept était séduisant : en quelques minutes, toutes les femmes qui le souhaitaient pouvaient connaître leur densité minérale osseuse (DMO). Gratuit et sans douleur, l’examen était réalisé grâce à un petit appareil qui mesure la DMO au talon…

Cependant, son utilisation posait problème en France. D’après une responsable de l’IOF, « le dépistage n’a pas été possible car le gouvernement français étudie actuellement la possibilité de rembourser l’ostéodensitométrie, mais avec un autre matériel ».

Le Pr Claude-Laurent Benhamou, membre du Groupe de Recherche et d’information sur les Ostéoporoses (GRIO), confirme cette explication. Il souligne également que « l’ostéodensitométrie est un examen destiné à des sujets qui présentent déjà un risque ostéoporotique. C’est le cas des femmes en période post-ménopausique, qui ont des antécédents de fractures ou qui ne prennent pas de traitement hormonal de substitution (THS)… ».

Pour Claude-Laurent Benhamou « il serait logique que les autorités aillent enfin vers une prise en charge de l’ostéodensitométrie ». L’OMS la recommande d’ailleurs depuis de nombreuses années. Mais jamais les gouvernements successifs du pays n’ont accédé à sa requête…

  • Source : OMS, 26 février 2002

Aller à la barre d’outils