











Accueil » Santé Publique » Ostéopathie : les professionnels redoutent le trop-plein
Celle-ci, et c’est une originalité intéressante, s’est dotée d’un dispensaire « haut de gamme » pour mettre ses étudiants dans des conditions réelles de pratique.
Un bâtiment moderne et chic, mélange de bois, de briques et de verre, surplombé par de grands chênes… Bienvenue au centre de consultations de l’IDHEO. Passée l’immense porte de bois rouge, l’ambiance est feutrée. Ici, 15 salles sont réservées aux patients. Elles ne désemplissent pas, puisqu’il s’y tient près de 6 000 consultations par an.
« Au terme de ses 5 années d’études, chaque étudiant a réalisé un minimum de 100 consultations », enchaine Gonzague Amyot d’Inville, le directeur du Centre de consultations. « L’étudiant bien sûr, est guidé par un professionnel chevronné. Le dispensaire est pour nous un élément prioritaire, car la complémentarité entre la théorie et la pratique est essentielle ».
Dans un domaine où le « niveau des formations est très disparate » selon l’expression de Stéphane Niel, cette complémentarité est en effet un must. « Notre objectif reste plus que jamais de convaincre les pouvoirs publics de réguler la formation ostéopathique, et surtout le nombre d’écoles. Nous demandons par conséquent, à être traités de la même façon que les professions de santé, le ministère déterminant le nombre de professionnels en fonction des besoins ». Sinon, gare au trop-plein…
En attendant, les patients confrontés à la diversité des formations, ne savent trop à quel ostéopathe se vouer. Pour Stéphane Niel, « ils doivent s’assurer que le professionnel qu’ils consultent a une pratique régulière et non occasionnelle de l’ostéopathie. » Comme ce n’est pas toujours évident, il est également possible « de se référer au registre des ostéopathes de France. C’est pour le moment, le seul organisme garantissant le niveau professionnel ». Seuls 1 100 ostéopathes y sont inscrits, alors que pratiquement 12 000 ont vissé leur plaque en France…
Source : Interviews de Gonzague Amyot d’Inville et Stéphane Niel, IDHEO, Nantes, décembre 2008
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