Ostéoporose : des vies brisées

17 octobre 2012

On l’appelle l’épidémie silencieuse et même « l’insupportable épidémie » comme l’a nommée l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 2002… L’ostéoporose frappe particulièrement nos aînées s’installe sans bruit et se révèle trop tard, à l’occasion d’une fracture, premier signe douloureux de cette maladie pourtant grave. Si certains ne considèrent pas l’ostéoporose comme une « vraie » maladie, celles et ceux qui en souffrent savent de quoi il retourne. Et ils souhaitent le dire haut et fort à l’occasion de la Journée mondiale de l’Ostéoporose, le 20 octobre.

« Non, l’ostéoporose n’est pas l’inéluctable et banal vieillissement de l’os », clame Laurence Carton, vice-présidente de l’AFLAR (Association française de Lutte anti-rhumatismale) qui regroupe des patients. « La première arme contre cette maladie, c’est d’en parler et de faire témoigner les malades ».

En parler, à l’image de Claire, 60 ans. Elle a raté une marche l’été dernier. Elle s’est fracturée le poignet. « J’ai passé une ostéodensitométrie et l’on m’a diagnostiqué une ostéoporose. Aujourd’hui, je fais très attention pour me déplacer », explique-t-elle. Depuis, Claire vit dans une crainte permanente. « Si je tombe, je risque d’être victime d’une autre fracture. Et c’est toute ma vie quotidienne qui s’en trouve bouleversée, pour la conduite automobile, les activités physiques, ou le simple fait de m’alimenter ».

Témoignez !

Président de l’AFLAR et rhumatologue, le Dr Laurent Grange confirme. « L’ostéoporose, ce n’est pas une maladie anodine. Après une fracture du col du fémur, 20% des femmes vont décéder dans l’année qui suit la fracture. Dans 50% des cas, il y a une gêne fonctionnelle et une incapacité qui s’installe et mène à la dépendance ».

A l’occasion de cette Journée mondiale, l’AFLAR invite les patients et leurs proches à témoigner, et à signer son manifeste sur le site www.osteoporosepasdaccord.org. L’association demande également la prise en charge, en France, de nouveaux traitements déjà disponibles chez nos voisins européens. Et si vous souhaitez témoigner,
l’association a mis en place il y a deux ans, un service téléphonique : ‘Allo ostéoporose’ est accessible au prix d’un appel local, au 0810 43 03 43. « Ce service permet aux patientes d’obtenir des informations sur la maladie et un soutien. » Et pour en savoir plus : www.aflar.org/.

Aller plus loin : Téléchargez le film intitulé Ostéoporose, l’insupportable épidémie.

  • Source : Interview du Dr Laurent Grange, de Laurence Carton et de Claire Cardon, 5 octobre 2012 – AFLAR, IOF, consultés le 5 octobre 2012

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