Ostéoporose : « le paysage est en train de changer »
17 mars 2003
L’ostéoporose c’est chaque année en France, plus de 50 000 fractures du col du fémur. Une femme sur quatre en meurt dans l’année et 60% ne redeviendront jamais complètement autonomes.
Aujourd’hui toute femme âgée de plus de 50 ans a une chance sur trois de faire une fracture de ce type, au cours des 35 années qui lui reste à vivre. Présente au salon de la médecine, le Médec, le Dr Elisabeth Confavreux de l’hôpital Edouard Herriot à Lyon affirme qu’aujourd’hui le paysage est en train de changer et que des espoirs nouveaux se font jour.
« Il existe un espoir de dépister le risque de fracture. Tout le monde est concerné, personne ne doit y échapper. On peut en effet dépister le risque de fracture, c’est fondamental, car ainsi on prend des mesures pour éviter des fractures qui vont compromettre la qualité de vie des femmes ostéoporotiques », souligne t-elle.
Cependant aujourd’hui le dépistage de l’ostéoporose n’est toujours pas pris en charge. Elisabeth Confavreux a tout de même quelques espoirs. « Pour l’instant c’est difficile sur le plan financier, pas sur le plan de l’examen qui est extrêmement rapide et indolore. L’ostéodensitométrie sera bientôt prise en charge et donc accessible à tous. » Cet examen permet de déterminer et de prédire exactement le risque de fracture à plus ou moins long terme.
Dans ce cas, il est donc possible d’envisager de traiter les femmes. Pour Elisabeth Confavreux le traitement s’envisage sur deux points. « Soit il est préventif, c’est-à-dire qu’il empêche de perdre de l’os et permet de garder son capital osseux. C’est fondamental ! Soit on a une densité minérale osseuse basse et dans ce cas il faut absolument éviter les fractures à long terme. » Et comme le rappelle le Dr Confavreux, « aujourd’hui nous disposons de traitements hebdomadaires faciles à prendre, pas trop contraignants et efficaces. »